mercredi 26 décembre 2007

La fin (enfin presque, enfin c'est le début aussi d'une certaine manière, enfin je me comprends)

Dans le monde selon Garp, nous sommes tous des Incurables.

John Irving, le Monde selon Garp, dernière phrase.


Face à la pression de millions de fans Clém, je me dois de mettre un mot. Mais, comme j'ai expliqué à Neo (qui lui, pour me faire comprendre que je blogue plus beaucoup, pratique moins les yeux de Bambi mourrant que le sarcasme...), je ne voulais pas mettre un "je sais que j'ai pas écrit depuis longtemps, mais hahaha ! je suis pas mort ! Regardez, je suis encore là !", phrase qui termine un nombre iiiiincalculable de blogs et de sites, un vrai signe de mort cérébrale sur internet.
Bref, non je voulais faire un grand coup d'éclat, en annonçant la sortie d'un nouveau blog, wouhou ! Et attention, cette fois, designé (prononcer à l'anglaise) en grande partie par moi-même, pour justifier le passage à mon propre nom de domaine. Bref un endroit rien que pour moi, vraiment personnalisé.

Il n'y a que l'introduction pour le moment. Assez longue, un peu dure à suivre peut-être (je la réécrirai peut-être). Mais nécessaire pour expliquer le principe de ce blog. En fait, pour faire simple, il y aura un certain nombre d'articles, et pour chaque article je mettrai des qualificatifs (en tags, en fait) plus ou moins mélioratifs pour m'auto-juger. Et la liste de tags (à gauche sur le nouveau blog) jugera d'elle-même quels défauts ou qualités reviendront le plus souvent. Ce sera un blog plus travaillé, plus formalisé. Je n'aime pas le relâchement que j'ai pris trop souvent ici-même, sur cet article par exemple. A propos de ce blog, je le garde ouvert pour d'autres choses, il sera moins personnel et reviendra plus sur son but premier : un blog de citations, littéraires, journalistiques ou autres.

L'adresse, qui explique la citation de cet article, la voici : http://incurable.fr/blog/. A noter que j'avais mis une zolie image d'attente sur la racine, mais comme j'avais pas donné l'adresse... :-)

A bientôt pour de nouvelles aventures !!

(ah et j'oubliais : Joyeux Noël ! Moi j'ai eu un nabaztag comme prévu. Elle s'appelle Georgiana et est absolument superbe. Sur le nouveau blog vous pouvez la spammer comme des porcs avec le mini messenger si ça vous fait plaisir ;) )

mercredi 5 décembre 2007

La contingence matérielle, le climax



J'ai envie d'être demain et de me pavaner à la fac avec mon nouvô bô mantô... smiley (bon, là l'image est moche et tout et pis c'est noir donc on voit rien, mais en vrai sa mère il me va trop bien)

C'est fou comme je reste super dépendant du regard des autres, malgré tout ce que je dis. Je fais genre je suis trop détaché des contingences matérielles du monde phénoménal, et trop sublimé quintessenciellement dans la réalité nouménal ; mais en fait non. J'aime bien me pavaner à la fac avec mon nouvô bô mantô. smiley

J'ai eu une intense réflexion ce midi à Kiabi, que l'on va découper ainsi :
1) D'abord, comparé à d'autres magasins de luxe super chicos super chers avec vendeur gay inclus, je prenais beaucoup de plaisir à regarder les manteaux et les boxers sans avoir un vendeur gay pour me demander si c'est la bonne taille ou m'indiquer qu'on peut payer en deux fois. Enfin le vendeur gay était là (sérieusement, pour les étudiants de HEC en spécialité "magasin de vêtements", doit y'avoir un cours "comment choisir son vendeur gay"...) , mais il me laissait tranquille avec mes manteaux et mes boxers, ce dont je le remerciai discrètement et chaleureusement.
2) Je pensais surtout au manteau que je voulais, à la classitude ou à la neutralité que je lui voulais, et je me rendais compte qu'au fond, je voulais un truc super précis. Un bouton de trop, une marque trop voyante, quelques centimètres de trop, et ce n'était plus ce que je voulais. C'est quand même incroyable qu'une saloperie de jeune anti-conformiste, qui a porté les cheveux longs plusieurs années et toutes les couleurs de l'arc-en-ciel en matière de vêtement, que le petit con de rebelle bariolé que je suis, donc, ait autant de mal à choisir un simple manteau noir. Je me suis alors rendu compte — pas si simple que ça en a l'air nan mais oh — que choisir un vêtement relevait peut-être de déterminismes pratiques, psychologiques ET sociologiques bien plus compliqué que ça en a l'air... même pour moi. Passer de mon vieux paletot orangé à ça, c'était comme passer du jus d'orange au jus de pamplemousse le matin, c'était rempli de signification. Choisir un simple manteau noir est devenu le climax émotionnel de la semaine. Quasiment. smiley

mardi 4 décembre 2007

L'affliction

Informatiquement transmissible

Voici la question qui, sur les sites de rencontres, obsèderait tout le monde : comment savoir si la personne draguée en ligne n’est pas porteuse d’une maladie sexuellement transmissible ? A cette angoisse, une firme américaine propose sa parade : un passeport « safe sex » - une sorte de certificat de bonne santé sexuelle. L'idée ? L’internaute se soumet à un test de MST, dont le résultat est accessible aux inscrits sur le site, via un code et un simple coup de fil. « Avant, on se fiait à ce que disait la personne. Maintenant on peut demander une preuve », vante Gonzalo Paternoster, initiateur du projet. Une preuve à l'instant "t", mais après ? Et quid de la stigmatisation des malades ? On en frémit d’avance.

J.-B. R. dans la newsletter de Télérama


Mais quelle horreur... une idée :
- inefficace. Est-ce une preuve de "bonne santé sexuelle" ? On peut toujours se faire infecter après l'obtention de ce "passeport". La seule solution serait une machine collé à la peau qui réagirait à la présence de virus dès qu'il apparaît, mais je ne crois pas que ce soit envisageable.
- dangereuse. Les gens, du coup, croiraient être avec quelqu'un de sain, donc ne se protègeraient pas. Une personne avec son passeport (de six mois de validité), qui se ferait infecter le lendemain, et coucherait avec une personne différente chaque semaine (certains font bcp plus), aurait donc 26 chances de contaminer quelqu'un, et ces gens croiraient ne pas avoir pris de risque et donc pourraient contaminer d'autres gens à leur tour. C'est complètement irresponsable...
- discriminante. Si les personnes "saines" doivent se déclarer, les malades devront le faire aussi ? Avoir un passeport "j'ai le SIDA ne me touchez pas" ? Une étoile rouge, peut-être ? (du moins ils seront visibles par l'absence de passeport)
- indécemment chère. 75$ (50€) pour 6 mois, puis 225$ (150€) tous les six mois. Il y aura les gens qui ont le "passeport pour baiser" et ceux qui ne l'ont pas. Un vrai marqueur sociologique, parce qu'évidemment, on a pas envie d'être parmi ceux qui ne l'ont pas, et d'être rejeté sur les sites de rencontre ou dans la vraie vie (ben oui, refuser de montrer patte blanche c'est suspect). J'en connais qui vont se mettre plein les poches... Alors que les tests gratuits et anonymes sont absolument indispensables pour les mineurs ou les plus démunis, l'idée qu'il faut payer pour sa liberté sexuelle est honteuse.

Et ils ont sorti ça le 1er décembre aux States... la journée mondiale contre le SIDA. Comme s'ils allaient lutter contre le SIDA avec ça. Affligeant. :-/

(plus d'infos ici, pour l'Europe c'est prévu au premier trimestre 2008)