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Modernité exogène ou modernisation endogène ?
Réserve faite sur cette importante mise en question de la modernité, force est de constater que le Japon a réussi tout au moins en apparence son pari de la modernisation par la voie de l'occidentalisation. Il a vu s'instaurer assez rapidement sur son sol une économie capitaliste et une démocratie parlementaire, quoiqu'il y ait à analyser quelles sont les caractéristiques de ce capitalisme et de cette démocratie. Sur le plan politique, le Japon de Meiji (1868-1912) a mis en place une monarchie constitutionnelle dotée du système parlementaire bicaméral dès 1890. Mais le régime de Meiji autoritaire et autocratique s'est assez vite altéré en une contre-démocratie avant de se solder par le cuisant échec que chacun connaît [ndm : la Seconde Guerre Mondiale]. Du point de vue de la sécularisation et de la séparation du religieux et du politique, la révolution de Meiji a été effectuée par la restauration du pouvoir impérial[ndm : mis à mal durant toute la féodalité par l'hégémonie du Shôgun (chef de guerre) et de son bakufu (gouvernement militaire)]. L'autorité de l'empereur se fait consolider par le « shintô d'état » inventé comme une religion civile d'état, dont l'empereur, le descendant des Dieux fondateurs du pays, serait le prêtre suprême. Toute l'ambiguïté de la modernité japonaise provient de cette contraction fondatrice de la révolution par la restauration.
Sur le plan économique, je voudrais juste signaler que dans le prolongement de l'analyse de Max Weber, Morishima Michio, professeur émérite de la London School of Economics, a formulé la thèse selon laquelle c'est le confucianisme transplanté sur le sol shintoïste qui a constitué un ethos particulièrement favorable au développement économique et social du Japon (Why has Japan succeded?, Cambridge Univ. Press, 1982; Confucianisme et capitalisme, Flammarion, 1987). Technologie occidentale et éthique japonaise, le sous-titre du livre de Morishima, nous rappelle immédiatement le slogan de la modernisation de l'ère Meiji qui voulut concilier « Ame japonaise et Technique occidentale » (wakon-yôsai).
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Conférence à l'Université de Genève
Les 5 et 12 janvier 2005
Voilà. C'est ce que M. Miura est venu (exprès de l'université Chûô à Tôkyô) nous présenter cet aprem, pendant deux heures et demi (je le soupçonne d'avoir fait exprès d'oublier qu'on n'avait que deux heures). Alors c'était passionnant, hein ; mais là, j'ai un peu mal à la tête...
Bref, c'est pour ça que pour me relaxer, comme Gustave ne suffisait pas à calmer mes pulsions sadiques, j'ai décidé d'adopter un petit macaque et de le torturer. Un macaque japonais, cela va sans dire. Un macaca fuscata plus précisément, et je me rends compte que son nom lui-même existe pour me pousser à le faire chier. Et vous pouvez faire pareil, bien sûr ! ^^ Ça l'empêche pas de sourire... [crétin]C'est le lavage de cerveau à la japonaise : ils sont forts pour ça ![/crétin]
Au fait je l'ai nommé (et pas nominé qui n'existe pas, m'a dit Kav ; que ferais-je sans mes amis ^^) Van Thian, en souvenir du petit gnome à la gachette facile qu'on trouve dans la saga Malaussène de Daniel Pennac. Bon, ok, c'est vietnamien et pas japonais, mais bon... Dans le même genre, j'ai pensé à l'appeler Yoda, aussi, ou Cherry comme le moine pervers de Urusei Yatsura, mais il fallait faire un choix ! (et oui, mes synapses ont tissé un réseau de liens très étroits entre tous les êtres qui font moins d'un mètre cinquante, possèdent une agilité surnaturelle et ont des rides — Passe-partout non compris)
Edith
Huhu c'est rigolo tout ce qu'on peut faire avec ce singe débile. (Admirez la maîtrise de la retouche graphique, comment que j'ai trop bien effacé le texte !! [En fait je m'entraîne pour quand je montrerai ma photo] )