vendredi 23 mars 2007

La pensée japonaise moderne, le macaque vietnamien martyr

[...]
Modernité exogène ou modernisation endogène ?
Réserve faite sur cette importante mise en question de la modernité, force est de constater que le Japon a réussi tout au moins en apparence son pari de la modernisation par la voie de l'occidentalisation. Il a vu s'instaurer assez rapidement sur son sol une économie capitaliste et une démocratie parlementaire, quoiqu'il y ait à analyser quelles sont les caractéristiques de ce capitalisme et de cette démocratie. Sur le plan politique, le Japon de Meiji (1868-1912) a mis en place une monarchie constitutionnelle dotée du système parlementaire bicaméral dès 1890. Mais le régime de Meiji autoritaire et autocratique s'est assez vite altéré en une contre-démocratie avant de se solder par le cuisant échec que chacun connaît [ndm : la Seconde Guerre Mondiale]. Du point de vue de la sécularisation et de la séparation du religieux et du politique, la révolution de Meiji a été effectuée par la restauration du pouvoir impérial[ndm : mis à mal durant toute la féodalité par l'hégémonie du Shôgun (chef de guerre) et de son bakufu (gouvernement militaire)]. L'autorité de l'empereur se fait consolider par le « shintô d'état » inventé comme une religion civile d'état, dont l'empereur, le descendant des Dieux fondateurs du pays, serait le prêtre suprême. Toute l'ambiguïté de la modernité japonaise provient de cette contraction fondatrice de la révolution par la restauration.
Sur le plan économique, je voudrais juste signaler que dans le prolongement de l'analyse de Max Weber, Morishima Michio, professeur émérite de la London School of Economics, a formulé la thèse selon laquelle c'est le confucianisme transplanté sur le sol shintoïste qui a constitué un ethos particulièrement favorable au développement économique et social du Japon (Why has Japan succeded?, Cambridge Univ. Press, 1982; Confucianisme et capitalisme, Flammarion, 1987). Technologie occidentale et éthique japonaise, le sous-titre du livre de Morishima, nous rappelle immédiatement le slogan de la modernisation de l'ère Meiji qui voulut concilier « Ame japonaise et Technique occidentale » (wakon-yôsai).
[...]

MIURA Nobutaka, La Modernisation du Japon et la France
Conférence à l'Université de Genève
Les 5 et 12 janvier 2005

Voilà. C'est ce que M. Miura est venu (exprès de l'université Chûô à Tôkyô) nous présenter cet aprem, pendant deux heures et demi (je le soupçonne d'avoir fait exprès d'oublier qu'on n'avait que deux heures). Alors c'était passionnant, hein ; mais là, j'ai un peu mal à la tête...

Bref, c'est pour ça que pour me relaxer, comme Gustave ne suffisait pas à calmer mes pulsions sadiques, j'ai décidé d'adopter un petit macaque et de le torturer. Un macaque japonais, cela va sans dire. Un macaca fuscata plus précisément, et je me rends compte que son nom lui-même existe pour me pousser à le faire chier. Et vous pouvez faire pareil, bien sûr ! ^^ Ça l'empêche pas de sourire... [crétin]C'est le lavage de cerveau à la japonaise : ils sont forts pour ça ![/crétin]

Au fait je l'ai nommé (et pas nominé qui n'existe pas, m'a dit Kav ; que ferais-je sans mes amis ^^) Van Thian, en souvenir du petit gnome à la gachette facile qu'on trouve dans la saga Malaussène de Daniel Pennac. Bon, ok, c'est vietnamien et pas japonais, mais bon... Dans le même genre, j'ai pensé à l'appeler Yoda, aussi, ou Cherry comme le moine pervers de Urusei Yatsura, mais il fallait faire un choix ! (et oui, mes synapses ont tissé un réseau de liens très étroits entre tous les êtres qui font moins d'un mètre cinquante, possèdent une agilité surnaturelle et ont des rides — Passe-partout non compris)

Edith
Huhu c'est rigolo tout ce qu'on peut faire avec ce singe débile. (Admirez la maîtrise de la retouche graphique, comment que j'ai trop bien effacé le texte !! [En fait je m'entraîne pour quand je montrerai ma photo] )


mercredi 21 mars 2007

La plume ronflante

Il faut sauver le soldat Point-Virgule

Signe hybride — ni tout à fait point ni tout à fait virgule —, cette « virgule ponctuée » comme l'appelle au XVIIIe siècle le grammairien Girard,est un signe de l'entre-deux. Autrefois ponctuation forte (puisqu'il a été l'équivalent de notre actuel point final jusqu'à la fin du moyen-âge), il a été rétrogradé (pour filer la métaphore militaire).

Olivier Houdart et Sylvie Prioul, La Ponctuation ou l'art d'accomoder les textes


RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH

Mais y'a-t-il meilleure manière de bousiller l'effet d'une figure de style, que de la nommer directement ? Qu'est-ce qu'ils ont besoin de dire explicitement qu'ils font une métaphore filée sur le thème militaire ? De deux choses l'une :
- Ils souhaitent très naïvement être compris de tous leurs lecteurs, et mettre en relief chacune de leurs figures de style. Mais c'est alors franchement maladroit : la lecture est très gênée par cette explication balourde qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Pour les quelques personnes qui apprendront et retiendront le nom de cette figure (ce qui implique un retour en arrière pour repérer les occurences précédentes de la figure), tout plein d'autres lecteurs se diront "Hein ?", reviendront en arrière, passeront quelques secondes à comprendre la figure, et reprendront leur lexture, et quelques autres, comme moi, se diront "Ouais ouais, j'avais vu.".
- Ils se la pètent.

J'ote pour la deuxième solution, et je confirme l'impression que j'avais depuis un moment : ce bouquin est écrit d'une plume très prétentieuse et ronflante. Bon, certes, pas au point d'un édito d'Isabelle Morini-Bosc dans TV magazine*.
Heureusement, c'est aussi très intéressant, pertinent, et exhaustif il me semble. Donc bon... je vais le finir quand même, en imposant à mon esprit des ellipses mentales face à chaque pédanterie de ce genre.

N.B. : Je suis aussi très prétentieux et ronflant, oui, mais moi je ne suis pas payé pour être lu. :-)

* ceux qui n'ont pas lu religieusement en famille, tous les dimanche midi, pendant des années, l'édito d'Isabelle Morini-Bosc dans TV magazine en se tapant la cuisse ne peuvent pas comprendre. Isabelle Morini-Bosc, c'est... comment dire... c'est très difficile à décrire, mais c'est le genre de personne qui va dire que quand Michaël Youn (Dobby me souffle dans l'oreillette qu'elle veut un h et pas un k à Michaël) a montré ses fesses à la télé, c'était drôlement "culotté" (très important les guillemets !! sinon le lecteur ne comprend pas la blague !!). Vous voyez le genre ? Eh bien multipliez ça par trente et essayez de caser le tout dans un quart de page de magazine, et vous aurez un édito d'Isabelle Morini-Bosc.

P.S. : je savais pas s'il fallait mettre le nota bene avant ou après l'astérisque (dites vingt fois à la suite "astérisque" pour voir !) mais le post-scriptum je suis presque sûr que c'est à la toute fin ! ^^

lundi 19 mars 2007

L'invasion, les gentilés



Bon, vous allez me dire que je suis obsédé par les stats de mes blogs, mais tout de même... ça m'a fait bizarre, en rentrant de week-end/fin-de-semaine (ouais je lance une nouvelle tendance : le blog bilingue franco-québécois), de voir, à la date du 16 mars 2007, ce pic phallique sur l'étendue relativement plane de mes visites (l'analogie grivoise eût été évité que l'image perdît de sa force [et oui, l'imparfait du subjonctif était indispensable aussi (et vous avez remarqué ? je travaille à la réhabilitation du crochet à l'intérieur des parenthèses ! [allez, dites-le que c'est beaucoup plus clair ainsi...] ) ] ).
J'ai donc cherché en premier lieu d'où venait tous ces gens, géographiquement parlant : 85 Français, 13 Belges, 12 Marocains, 5 Canadiens, 3 Suisses (ils voulaient faire une blague peut-être ?) et un simple représentant de : Suède, Allemagne, Tunisie, Royaume-Uni, Etats-Unis et Île Maurice.
Parmi les Français, il y avait (révisons nos gentilés dans la joie et la bonne humeur) : 7 Rhône-Alpins, 5 France-Îlois, 3 Aquitanais, 2 Bourguignons, 2 Nordistes, 2 Loirains, 2 Provençais/Corses, 1 Alsacien, 1 Auvergnois, 1 Languedoc-Roussillonais, 1 Lorrain, 1 Midi-Pyrénéen, 1 Fils de sa mère et 1 Picard (qui m'a achevé). *
Parmi les Belges, il y avait 3 Brabantons wallons, 3 Liégeois (hummm chocolat...), 2 euh... gens d'Anvers, 2 Bruxellois (prononcez Brussellois, le Dieu des Belges vous bénira), et un Flamant Oriental. **
Parmi les Suisses, il y avait 1 Fribougeois (bourgeois frigide ? ça doit être dur à porter... Enfin en tant que Cherbourgeois d'obédience anarchiste, je compatis), et 1 Thurgovien.
Sinon, les 5 Canadiens étaient Québécois et l'Étasunien était Floridien.
J'étais pas plus avancé mais j'ai trouvé ça rigolo quand même.

Bref, donc, je suis alors allé voir dans la rubrique Sources>URL. Bah oui, Stone et Charden auraient pu m'ajouter aux favoris de leur blog après la pub éhontée que je leur ai faite ! Et des milliers de jeunes retraités en collants fluos seraient venus batifoler tous ensemble sur mon blog, ça aurait été sympa, festif quoi. Mais non, j'avais juste une personne venue du blog de Dobby (non, elle m'a pas promis de me faire un bisou à chaque lien que je mettais vers son blog, pourquoi ?), et je remercie les deux d'ailleurs.

Je me suis alors tourné, désespéré, vers ma dernière issue de secours pour comprendre l'hallucinant afflux de visiteurs : les mots-clés des moteurs de recherche. Cela donnait à peu près ceci :
8100030e : 44
erreur 8100030e : 24
code d'erreur 8100030e : 22
code erreur 8100030e : 16
et de nombreuses variantes...
Mon blog est donc devenu, l'espace d'une journée (et une seule, étrangement), le radeau des méduses perdues dans la vague de plantages cybernétiques sur laquelle elles surfaient. (arg, une méchante m'a refilé la manie des métaphores, maintenant...)
J'aimerais donc dire à ces nombreuses personnes désespérées qui, comme moi, sont de purs accrocs à msn : vous n'êtes pas seuls ! Le combat ne fait que commencer, ils ne passeront pas !!

Ah, et puis j'aimerais aussi dire à tous les bloggueurs qui cherchent des techniques fallacieuses d'aggripage de visiteurs du style "je fais un article sur les mangas et les tétons, et en tapant "manga téton" sur google j'arrive en deuxième position" que c'est minable. La preuve.


* Après vérification, on dit Auvergnat, Rhônalpins, Francilien (pardon à ma Francilienne), Nord-Pas-de-Calaisien (rah), Languedocien-Roussillonnais (raaaah), Pacaïen (j'aurais bien vu Provençais-Alpins-Côtes d'Azurois, j'aurais pu faire "raaaaaaaaaaah" mais là mon effet est tout minable...), Ligérien (pour les Pays de la Loire, jamais entendu !!), et Breton.
** Après vérification, on dit Brabantois/Brabançon (si c'est pas M. Çon qui a inventé la cédille, c'était sûrement quelqu'un du Brabant wallon), Anversois, et Flamand tout court (incolore, donc, pour les petits malins).

jeudi 15 mars 2007

C., les étiquettes, la conjugaison au passé simple à la première personne du singulier des verbes du premier groupe

Dans C.R.A.Z.Y., le film que si vous l'avez pas encore vu vous allez forcément le voir dès que le dividi sortira, Z., le personnage principal, a plusieurs frères, dont C. Je sais que c'est C. parce que dans le titre il est avant R. le rebelle qui dit des gros mots à table et fait pleurer sa mère, A. le gros bourrin qui pète à table et fait la tête quand son papa a trop de boulot pour aller le voir au base-ball (sauf que lui, ouf les Américains ont pas fait un film sur lui), Z., le héros, donc, qui est poli à table, caline sa mère et se fait traiter de fif (tapette) par son père, et Y. qui sert surtout à finir l'acronyme. C., quant à lui, est l'intello qui passe son temps à lire tout et n'importe quoi, et particulièrement les bouteilles de ketchup.

Eh bah c'est peut-être pas de la grande littérature (c'est quand même de la littérature, on va dire), mais mine de rien, on y apprend des choses... par exemple à mieux choisir ce qu'on doit acheter. Voilà donc la première citation étiquetaire (et sans doute la dernière parce que les dico de rhéto c'est plus rigolo ^^). Je précise, par souci d'honnêteté, qu'en fait c'est pas vraiment des étiquettes à part la deuxième, c'est plutôt peint directement sur le pot en métal. Mais on s'en fout, allez-vous me dire.

[mode récit activé]

En début d'année, avant de m'installer dans le lointain Sud, je fis les courses avec ma mère (enfin, ma mère fit les courses, moi je répondais "moui" quand elle me demandait si je voulais ça ou ça [et je dus pigner un peu devant les Kinder, mais ça c'est pavlovien] ) en prévision de mon départ. C'est ainsi que je me retrouvai avec cette étiquette dans mon placard :

Étiquette N°1 :


Du café au lait et de la chicorée.

Après plusieurs semaines à le regarder de - très - loin, je décidai courageusement de me les prendre à deux main et de goûter ce truc bizarre. Et je trouvai alors avec stupeur et tremblements que ce n'était pas si dégueu que ça.
Quelques mois plus tard, le pot était vide, et ma dépendance était totale. Je partis alors, plein d'entrain et de.. d'entrain (arg, dico de synonyme !!) vers mon magasin pas cher pour étudiant fauché dans l'espoir que je trouvasse un équivalent pas cher pour étudiant fauché.
Je cherchais le premier truc où que y'eût marqué "café" et "chicorée", quand je trouvai ceci que je ramenai immédiatement à la maison-mère :

Étiquette N°2 :


C'était euh... pas bon ? non, juste immonde. En même temps y'avait pas de lait ni de lactose ni de protéines de lait ni de stabilisant E339, mais ça je ne le savais point (d'exclamation) !! Bref 'faudrait que je regoûte en mettant du lait.
En attendant je retournai toujours d'un pas alerte et... alerte dans mon magasin pas cher pour étudiant fauché, et je tombai avec bonheur sur l'équivalent - à peu près - exact de mon objet d'adulation, soit :

Étiquette N°3 :


Mais faut croire que la graisse végétale hydrogénée et l'arôme (de ??) donnent un goût de chiotte parce que ça avait un goût de chiotte (moins que le précédent, mais bon.. un peu quand même).
Alors... Rongé par le remords et par un sentiment de manque fulgurant, je me précipitai d'une foulée leste et... leste dans *arg* un magasin plus cher que mon magasin pas cher pour étudiants fauchés, fonçai vers le rayon P'tit déj', et alors que je tendai mon maigre bras tremblant, les veines palpitant de tout leur sang et les muscles psalmo... slaspmo... spasmodiant de toutes leurs fibres, mon regard s'attarda soudain sur une boîte métallique rouge à l'allure hagarde, étrangement similaire à la première... Mais qui affichait ostentatoirement ceci (tenez-vous bien) :

Étiquette N°4 :


Du café ET de la chicorée ET du chocolat.

Le truc de malade.

Je repartis donc, la source de mon soulagement (ainsi que plein de saloperies que je ne décrirai pas ici, j'ai ma dignité) sous le bras qui spasmodiait tout de suite beaucoup moins.

Une fois dans mon antre, je goûtai alors le nectar des dieux, et... comment dire... je veux pas être chiant... mais... c'était bon, hein... mais c'était pas aussi bon que le premier, quand même T____T. Sans doute parce qu'ils ont mis encore plus de trucs zarb que dans le N°3 (mais moins que dans le N°2 qui était le plus beurk quand même, étrange)

Et voilà, y'a pas de conclusion, à part que ça peut être bien de lire les étiquettes. Et que quand c'est pas cher, souvent c'est moins bon. (Et ça fait grossir à cause que y'a plein de vilénies dedans, m'a dit Dobby, et je crois Dobby, or vous me croyez, donc croyez Dobby.)

mercredi 14 mars 2007

La figure microstructurale, les belles arrondies

Z

zeugma. Figure de type microstructural. Le zeugma est une variété de caractérisation non pertinente, selon laquelle un terme est assorti d'au moins deux qualifiants ou circonstants sémantiquement hétérogènes.

Soit la phrase suivante, de Matzneff (Mes amours décomposés) :

Elle [Danièle] est pulpeuse, sensuelle, protestante.

Par rapport au thème Danièle, représenté par le mot Elle dans la phrase, les deux premiers qualifiants, pulpeuse et sensuelle, sont parfaitement homogènes. En revanche, leur est immédiatement coordonné, par une juxtaposition absolument contiguë, un troisième qualifiant, protestante, qui appartient à un tout autre registre de signification que les deux précédents. C'est en cela que consiste le zeugma.

Son effet est toujours assez vif, souvent comique, à cause du système de discordance sur lequel il est fondé.

--> Figure, microstructurale, construction ; caractérisation non-pertinente, alliance de mots.

Georges Molinié, Dictionnaire de Rhétorique



Haha ça me fait trip(p?)er...
Eh oui j'ai acheté un dictionnaire de rhétorique... y'a pas trois mois je voyais les rhétoriciens que comme un groupe d'horribles bonshommes à peine dignes (et encore...) de se faire empaler par la verbe socratique (ou platonicienne, selon), et maintenant je sais ce qu'est une antonoclase (euh... antanaclase), une hypotipose (euh... hypotypose), un discours épidictique (euh... ah non même pas de faute ^^), l'épizeuxe (c'est en gros comme la conduplication, la battologie et la pallilogie (euh... palillogie), mais si vous connaissez les quatre termes c'est plus hype et cool), et l'hypocorisme (euh... non ça j'ai oublié).

Bref, je m'éclate. :-)

Mais ce qui m'éclate le plus, c'est quand même d'être tombé du premier coup (enfin... pas trop par hasard j'aime commencer les dictionnaires, les listes et les mangas (!) par la fin) sur une dam(oisell)e pulpeuse et sensuelle... Je dois les attirer (la réciproque serait peut-être mieux-t-à-propos ?).

Ah et à part ça j'ai acheté des mangas (FMA 11, Real 5, Yotsuba 4, H&C 1, Kimi wa Pet 11 et l'Immeuble d'en face 2 (manga français, certes, mais manga)), un cadô et un bouquin sur la ponctuation (mais devineras-tu, perspicace lecteur, quel chapitre a eu l'insigne honneur d'être lu en premier ? :D)

Le code d'erreur 8100030e, le gros fâchage



BORDEL DE CHIOTTE DE CONNERIE DE MERDE DE PUTE SA MERE

(Cela devait aussi être dit)

mardi 13 mars 2007

Le code d'erreur 80072efd, le fâchage



BORDEL DE PUTE SA MERE

(Cela devait être dit)

jeudi 8 mars 2007

Les deux dollars par mois

« Ben quoi, t’as pas d’amis ? » Après l’avoir entendu à l’école, voilà que cette phrase vous poursuit aujourd'hui sur le Net : votre page MySpace indique désespérément « deux amis », et personne ne vient poster de commentaires. Les fondateurs du site FakeYourSpace.com (« Truquez votre espace ») ont pensé à vous et vous propose… de louer des amis en ligne. Des amis très jolis sur la photo, qui viendront poster des commentaires élogieux sur votre personne pour deux dollars par mois. « Le but de mon site est de transformer un cyberperdant en un pôle magnétique de la communauté virtuelle », a déclaré Brant Walker au New York Times. Problème : le site vient tout juste d'interrompre ses activités , la base de photos de mannequins qu’il utilisait ayant été rachetée — mais on nous promet de nouveaux castings d'amis pour la reconstituer. En attendant, reste une autre solution, moins chère : aller voir le film Little Miss Sunshine. Où les loosers restent loosers et ne s'en portent pourtant pas plus mal.

S.L. dans la newsletter de Télérama du mardi 6 mars.


Vous savez, deux dollars par mois, c'est pas rien... ça fait euh... un paquet de chamallow, au bas mot. (et qu'est-ce que je triturerais entre mes doigts jusqu'à ce que ça forme une pâte horriblement collante et sucrée ? hein ?)

Et pour les mal-comprenants : kikou lach t comm lolllllll

ps : Je prévois de faire un article avec "Tape 1 si tu aimes mon humour, 2 si tu as envie de mon corps, 3 si tu veux que je fasse un article sur mon dernier cours de morphologie verbale." ainsi qu'un autre sur le tuning de ma chiotte eT jE pArLeRaI eN fAiSaNt DeS VaGuEs AvEc LeS lEtTrEs, PaRcE qUe Je SuIs Un GrAnD sUrFeUr DaNs L'âMe.

pps : Sinon, je suis en train de lire un Mariage poids moyen de John Irving, article à prévoir quand j'aurai trouvé le meilleur passage à citer !

ppps : Little Miss Sunshine est vraiment à voir... Je fais campagne pour la réhabilitation des loosers dans l'espace visuel contemporain. (oui, l'auto-promotion c'est mal, mais il faut au moins ça pour être... quoi déjà ? un pôle magnétique de la communauté virtuelle ^^)

pppps : Chloé m'a refilé sa manie des Partis Socialistes... -__-" (j'essaie de lui refiler ma blague à deux dollars (?) pour me venger !)

samedi 3 mars 2007

La déception amère et irréversible



Bouh.

Pour me consoler de mon dernier article, je suis allé voir si vous aviez tenu le pari que je vous avez fait.

Bah non.

...

J'avoue, j'y ai cru un moment "^^. J'avais calculé qu'avec trois personnes assez motivées pour aller sur mon vieux sky' tout pourri à peu près une fois par jour, ce serait dans la poche. Mais en même temps c'est pas comme si j'avais des am... comme si j'avais fait une promesse assez précise et alléchante pour vous, bande de rats ^^

(bon, je vais chercher le chocolat, ce sera plus efficace ! Et vous aurez que dalle ! hihihi !!)

Edith : une innomable faute de conjugaison se trouve dans cet article, la trouverez-vous ? :D

La chanson pourrie, la Normandie, les larmes que vous ne verrez pas





Samedi 17 février, en plein Cotentin, entre Cherbourg (domaine parental) et Granville (domaine grand-parental), sur une route interminable comme une nuit sans internet (argll), dans une belle voiture prolétarienne rouge (Logan power !), un auto-radio branchée sur Radio Nostalgie (la radio des pas encore assez vieux pour écouter Radio Bleue) diffusait une chanson au bon goût des années 70...
Avant même que je commence à trépigner pour éteindre cette horreur, les yeux de ma mère s'était déjà illuminés d'une lueur malsaine et pas franchement humaine.
"J'écoutais ça quand j'étais petite. Ça me plaisait, pour une fois qu'on parlait de la Normandie dans une chanson."

"Gné ?" me dis-je alors. "Qu'est-ce que ça peut faire que ça parle de chez moué, c'est quand même tout pourri."
Et en effet, cette chanson à la gloire des p'tits 'ricains débarqués en 1944 et des filles Normandes "aux joues rouges" (?) qui leur "donnent de l'amour" (???) fait plus passer ma région natale pour bisounours-land (ou pour un lupanar géant si vous avez l'esprit aussi tordu que moi) qu'autre chose.
Mais bon, c'était rigolo.

Et finalement, maintenant, dans ma chambre, loin de là-bas, je ressens un mini-pincement quand ce couple de raëliens (désolé, je pense à ça quand je vois leur tête) me parle de vaches rousses, blanches et noires et d'une mare avec des canards (non je connais pas les paroles par cœur, même pas vrai)...

Qu'est-ce qui fait que je me sens Normand ?
Le besoin compulsif d'emmerder tous ces Bretons, ou pseudo-Bretons, qui se prennent pour les rois de la tribu de Dana (Scully, hihi) dès lors que leurs petites fefesses ont été mouillées par des vagues finistéroises pendant leurs vacances chez Tatie Micheline entre 8 et 12 ans ?
Oui, sans doute... (m'enfin quand même, merde, le Mont Saint-Michel c'est normand, point)

Mais, plus que ça , je crois que je suis poursuivi par un besoin impérieux de me rattacher à quelque chose d'aussi immuable qu'une falaise, une prairie, une plage, une ville...
Sans doute pour me rassurer de la pensée que ce qui m'entoure, et m'accompagne depuis mon enfance, ne traversera pas les années en même temps que moi.

(Je veux rentrer à la maison...)

(Chanson du moment : Mika - Happy ending)