mercredi 26 décembre 2007

La fin (enfin presque, enfin c'est le début aussi d'une certaine manière, enfin je me comprends)

Dans le monde selon Garp, nous sommes tous des Incurables.

John Irving, le Monde selon Garp, dernière phrase.


Face à la pression de millions de fans Clém, je me dois de mettre un mot. Mais, comme j'ai expliqué à Neo (qui lui, pour me faire comprendre que je blogue plus beaucoup, pratique moins les yeux de Bambi mourrant que le sarcasme...), je ne voulais pas mettre un "je sais que j'ai pas écrit depuis longtemps, mais hahaha ! je suis pas mort ! Regardez, je suis encore là !", phrase qui termine un nombre iiiiincalculable de blogs et de sites, un vrai signe de mort cérébrale sur internet.
Bref, non je voulais faire un grand coup d'éclat, en annonçant la sortie d'un nouveau blog, wouhou ! Et attention, cette fois, designé (prononcer à l'anglaise) en grande partie par moi-même, pour justifier le passage à mon propre nom de domaine. Bref un endroit rien que pour moi, vraiment personnalisé.

Il n'y a que l'introduction pour le moment. Assez longue, un peu dure à suivre peut-être (je la réécrirai peut-être). Mais nécessaire pour expliquer le principe de ce blog. En fait, pour faire simple, il y aura un certain nombre d'articles, et pour chaque article je mettrai des qualificatifs (en tags, en fait) plus ou moins mélioratifs pour m'auto-juger. Et la liste de tags (à gauche sur le nouveau blog) jugera d'elle-même quels défauts ou qualités reviendront le plus souvent. Ce sera un blog plus travaillé, plus formalisé. Je n'aime pas le relâchement que j'ai pris trop souvent ici-même, sur cet article par exemple. A propos de ce blog, je le garde ouvert pour d'autres choses, il sera moins personnel et reviendra plus sur son but premier : un blog de citations, littéraires, journalistiques ou autres.

L'adresse, qui explique la citation de cet article, la voici : http://incurable.fr/blog/. A noter que j'avais mis une zolie image d'attente sur la racine, mais comme j'avais pas donné l'adresse... :-)

A bientôt pour de nouvelles aventures !!

(ah et j'oubliais : Joyeux Noël ! Moi j'ai eu un nabaztag comme prévu. Elle s'appelle Georgiana et est absolument superbe. Sur le nouveau blog vous pouvez la spammer comme des porcs avec le mini messenger si ça vous fait plaisir ;) )

mercredi 5 décembre 2007

La contingence matérielle, le climax



J'ai envie d'être demain et de me pavaner à la fac avec mon nouvô bô mantô... smiley (bon, là l'image est moche et tout et pis c'est noir donc on voit rien, mais en vrai sa mère il me va trop bien)

C'est fou comme je reste super dépendant du regard des autres, malgré tout ce que je dis. Je fais genre je suis trop détaché des contingences matérielles du monde phénoménal, et trop sublimé quintessenciellement dans la réalité nouménal ; mais en fait non. J'aime bien me pavaner à la fac avec mon nouvô bô mantô. smiley

J'ai eu une intense réflexion ce midi à Kiabi, que l'on va découper ainsi :
1) D'abord, comparé à d'autres magasins de luxe super chicos super chers avec vendeur gay inclus, je prenais beaucoup de plaisir à regarder les manteaux et les boxers sans avoir un vendeur gay pour me demander si c'est la bonne taille ou m'indiquer qu'on peut payer en deux fois. Enfin le vendeur gay était là (sérieusement, pour les étudiants de HEC en spécialité "magasin de vêtements", doit y'avoir un cours "comment choisir son vendeur gay"...) , mais il me laissait tranquille avec mes manteaux et mes boxers, ce dont je le remerciai discrètement et chaleureusement.
2) Je pensais surtout au manteau que je voulais, à la classitude ou à la neutralité que je lui voulais, et je me rendais compte qu'au fond, je voulais un truc super précis. Un bouton de trop, une marque trop voyante, quelques centimètres de trop, et ce n'était plus ce que je voulais. C'est quand même incroyable qu'une saloperie de jeune anti-conformiste, qui a porté les cheveux longs plusieurs années et toutes les couleurs de l'arc-en-ciel en matière de vêtement, que le petit con de rebelle bariolé que je suis, donc, ait autant de mal à choisir un simple manteau noir. Je me suis alors rendu compte — pas si simple que ça en a l'air nan mais oh — que choisir un vêtement relevait peut-être de déterminismes pratiques, psychologiques ET sociologiques bien plus compliqué que ça en a l'air... même pour moi. Passer de mon vieux paletot orangé à ça, c'était comme passer du jus d'orange au jus de pamplemousse le matin, c'était rempli de signification. Choisir un simple manteau noir est devenu le climax émotionnel de la semaine. Quasiment. smiley

mardi 4 décembre 2007

L'affliction

Informatiquement transmissible

Voici la question qui, sur les sites de rencontres, obsèderait tout le monde : comment savoir si la personne draguée en ligne n’est pas porteuse d’une maladie sexuellement transmissible ? A cette angoisse, une firme américaine propose sa parade : un passeport « safe sex » - une sorte de certificat de bonne santé sexuelle. L'idée ? L’internaute se soumet à un test de MST, dont le résultat est accessible aux inscrits sur le site, via un code et un simple coup de fil. « Avant, on se fiait à ce que disait la personne. Maintenant on peut demander une preuve », vante Gonzalo Paternoster, initiateur du projet. Une preuve à l'instant "t", mais après ? Et quid de la stigmatisation des malades ? On en frémit d’avance.

J.-B. R. dans la newsletter de Télérama


Mais quelle horreur... une idée :
- inefficace. Est-ce une preuve de "bonne santé sexuelle" ? On peut toujours se faire infecter après l'obtention de ce "passeport". La seule solution serait une machine collé à la peau qui réagirait à la présence de virus dès qu'il apparaît, mais je ne crois pas que ce soit envisageable.
- dangereuse. Les gens, du coup, croiraient être avec quelqu'un de sain, donc ne se protègeraient pas. Une personne avec son passeport (de six mois de validité), qui se ferait infecter le lendemain, et coucherait avec une personne différente chaque semaine (certains font bcp plus), aurait donc 26 chances de contaminer quelqu'un, et ces gens croiraient ne pas avoir pris de risque et donc pourraient contaminer d'autres gens à leur tour. C'est complètement irresponsable...
- discriminante. Si les personnes "saines" doivent se déclarer, les malades devront le faire aussi ? Avoir un passeport "j'ai le SIDA ne me touchez pas" ? Une étoile rouge, peut-être ? (du moins ils seront visibles par l'absence de passeport)
- indécemment chère. 75$ (50€) pour 6 mois, puis 225$ (150€) tous les six mois. Il y aura les gens qui ont le "passeport pour baiser" et ceux qui ne l'ont pas. Un vrai marqueur sociologique, parce qu'évidemment, on a pas envie d'être parmi ceux qui ne l'ont pas, et d'être rejeté sur les sites de rencontre ou dans la vraie vie (ben oui, refuser de montrer patte blanche c'est suspect). J'en connais qui vont se mettre plein les poches... Alors que les tests gratuits et anonymes sont absolument indispensables pour les mineurs ou les plus démunis, l'idée qu'il faut payer pour sa liberté sexuelle est honteuse.

Et ils ont sorti ça le 1er décembre aux States... la journée mondiale contre le SIDA. Comme s'ils allaient lutter contre le SIDA avec ça. Affligeant. :-/

(plus d'infos ici, pour l'Europe c'est prévu au premier trimestre 2008)

mardi 27 novembre 2007

L'autorité

On va vous l'envoyer, il a besoin d'autorité.

Nicolas Sarkozy au président chinois, à propos de son fils
Via @SI via le jt de Fr2


Haha, j'adore. Sarkozy qui fait sa p'tite blagounette sur les Chinois qui savent y faire en matière d'éducation et de répression. Dans un pays qui roule les droits de l'homme sous les aisselles, je trouve que c'est d'un goût délicieux. :')

La prochaine fois, pour le prochain voyage officiel en famille, il amènera son ex-femme en Arabie Saoudite ("On va vous l'envoyer, elle a besoin de quelques coups de fouet.") ou son chien au Darfour ("On va vous l'envoyer, il a besoin de quelques balles d'AK-47 dans le bide." ben oui fallait pas pisser dans les plantes vertes...)

mercredi 21 novembre 2007

La fiche d'état civil



Je me suis inscrit sur l'académie de Rennes pour être pion assistant d'éducation, et vous savez tout ce qu'ils ont trouvé à me demander ? Depuis combien de temps j'étais célibataire. Ben ça fait 20 ans que je le suis. Voilà. Toute l'administration de l'Education Nationale est en train de se foutre de moi. Trop cool.

T___T

La lopette à collant

[comme je sais vraiment pas quoi raconter, je cède au démon de la recherche par mots-clés, un grand classique des blogs de gens qui savent pas toujours quoi raconter... y'en a quand même des gratinés et encore, je me limite aux résultats du mois de novembre oO]

maja neskovic(2)
Hahaaaaa le fan-club s'étend :D

pierre lapointe homosexuel (2)
... pas à ma connaissance

lopette collant (2)
WTF ! oO
Non, tu ne trouveras pas satisfaction ici...

la cucaracha chanson
*hum hum* la cucaraaaaachaaaaa *crache un morceau de poumon*

mas 38
la bisounours-attitude de mon blog a sûrement convaincu le lycéen perturbé derrière cette banale recherche google de la folie de ses projets, et nous avons évité un nouveau massacre de Colombine !!

gros male
... toi-même >_>

enorme teton
Oui je dois avoir ça en stock, attends...

faire l'amour dans un camion
ça use les essieux

sublimer l'amour
oh, un poète sur mon blog :)

stabilisant e339
Le mec qui passe son temps libre à chercher ça sur internet est sûrement plus démoli du cerveau que celui de la lopette à collant !

blague breton normand
Oh ! C'est pas bien d'alimenter de vilaine rancune (et puis forcément, dans ces blagues c'est toujours les Bretons qui se font couillonner, ayez un peu de pitié)

trouver un gris du gabon
... et le tuer immédiatement ? oui je veux bien t'aider alors :)

hypotipose
Oh ! Un gens cultivé :o

blog jeunes minets
On me flatte ?

poémes trite
?? des poèmes sur une truite ? Non, là non plus je ne crois pas être à la hauteur de la tâche :-(

smarties bleus
Oooooh... pauvre chou qui a tapé ça, pris par l'angoisse après avoir bouffé cinq tubes... quand il a découvert la vérité, j'ai fait un malheureux de plus sur Terre :'(

minette gourmande
cherche du kwiskas en boîte ? (j'ai un doute)

blog grognasse
ah oui, je suis en deuxième dans les blogs de grognasse xD

blog de bozo
OMG WTF !! J'espère qu'il n'a pas de blog !! T__T

stabilisant e339 ii
Acharne-toi, petit, tu y arriveras.

les habitent du ma du taureau
?????????????????

psychopathe et begaiement
L'un n'adoucit pas l'autre
"Si tu... tu contin... nnnn... nues à m... me faire ch... chier, je veux te... ttte... et merde" *sprotch*

lien logique nonobstant
C'est un très joli mot :)

les cheveux de quarté
... ?

chanson pourrie sur la normandie
Non !! ça n'existe pas !! (je suis vraiment catalogué en blog normand ?)

es cris du cochons d4inde
sont si doux à entendre *mais tu n'as pas encore essayé le hamster, à ce que je vois :D*

si c'est ça avoir 20 ans je préfère mourir maintenant
N'est-ce pas.

blog de phrase douce
... bon, y'a pas que ça, ici.. '^^

mon petit liré chanson
"liré chanson" c'est une version de "rire et chanson" consacré seulement à Du Bellay ? y'a un filon à exploiter, j'avoue !

microstructurale molinié
Héhé :)
(Molinié est l'auteur de mon dico de rhétorique)

quand un indien d'inde parle français !
... ça fait des chocapics ?

blog nénés à l'air
Mets une écharpe, tu vas attraper un rhume à te promener le néné à l'air ([Michel Denisot]Désolé...[/Michel Denisot])

blog de pas belle
Je proteste !! Toutes les filles de ce blog sont belles à croquer. Même Edith Cresson. Surtout Edith Cresson.

orgames cosmique
Oui oui, dans la file avec les autres.

blog de moudi
Oui parce que des fois y'en a qui trouvent vraiment ce qu'ils cherchent hein :D

blog femme jaune
"Ma Petite Vie
ou Quotidien d'une Jaunisse Persistante"
ça a l'air trop bien !

comment faire accepter protege dent rugby à un enfant
Pète lui z'en deux, il tiendra aux survivantes.

foot brise la nuque
J'en suis persuadé !! (ou au moins, ça me niquait la cuisse quand les connards m'envoyaient des boulets de canon dessus)

skyblog je suis malheureuse
Ce n'est certainement pas en lisant des skyblogs que tu t'en sortiras !!!!!!! ^^;;;;;

enfant teint jaune
Conseil :
- quand il tourne au rouge, c'est qu'il est bien mûr. Mangez-le vite.

conjugaison de finir au passe recent
qué cé ?
"Le passé récent est un temps périphrastique du français faisant appel à un semi-auxiliaire. Il permet d'exprimer un événement qui vient de se produire (ex : Il vient de pleuvoir.), et qui vient donc souvent de se réaliser dans un passé récent (d'où l'adjectif récent). On forme un passé récent à partir du semi-auxiliaire venir et de l'infinitif du verbe, précédé par la préposition de." (wiki)
Ah oui... Bonne chance pour le conjuguer, c'est chaud :/ (surtout avec finir !!)

blog de orgasme
Je ne le connais pas personnellement ; mais je le cherche aussi.

québécoiseries québec
Je connais que des québécoiseries de Normandie...

blogs gris du gabon
Non non, les animaux qui font des blogs, j'ai déjà donné !!!

ennorme teton
Ouah, motivé ! Cherche avec "ennnnnnnnorme teton" pour être sûr d'avoir ce que tu veux cette fois.

defenestration symbolique
C'est un peu comme une éviscération pour de rire ?

moi c'est rouge smarties
C'est fou comme c'est facile de trouver des gens comme soi sur internet :)

amour de gros monsieur
J'en ai beaucoup à donner, oui. (mais est-ce utile de le formuler ainsi ? -__-)

les paroles de la chanson la falaise du dana
Ah ! Si seulement les fans de Manau pouvaient s'y jeter xD

blog vaches normandes
"Aujourd'hui on m'a trait deux litres, j'ai bouffé pendant douze heures et j'ai fait trois kilos de caca. Je suis contente."

j ai absous
C'est très gentil de ta part.

"nordique primitif inférieur"
Moi aussi, c'est trop mon kif. Je devrais faire un skyblog dessus.

l'épizeuxe
le blog à moudi vous aime, rhétoriciens en manque de repères !

calories queue de castor
Beaucoup !!!!!!!! (ouiiiiiiiin do waaaaaaant)

lapin des schoko-bons
Lapin Blanc en a peut-être sur lui, allez le dévaliser pour voir !

pierre lapointe-maman mp3
Et sa soeur en avi ? :D (ok, c'était vulgaire)

pierre lapointe et homosexualité
On sent les obstinés...

dimanche 18 novembre 2007

Le noël, l'ongle hypallagique



A. majuscule, vilain pas beau notoire (imaginez ! dédier sa vie à pourrir celle d'un hamster, c'est quand même fort de café *mais tout à fait justifié quand on connaît ces pourritures de rongeurs*), a eu l'idée de reprendre un concept malencontreusement abandonné par son créateur : un noël de blogueurs ! C'est-à-dire un échange de cadeaux entre plein d'inconnus narcissiques qui cachent leur asociabilité par une pitoyable façade d'affabilité qui ne trompe personne, afin que même la plus basse strate de l'échelle sociale ait un petit peu de bonheur à noël, la nuit où les miracles s'accomplissent ^^
Nan, sérieusement c'est une super idée que je vous laisse découvrir sur le billet dédié, et j'invite n'importe quel blogueur à s'y inscrire, même et surtout s'il ne connaît pas les autres : en lisant des blogs inconnus il découvrira plein de choses waaah et d'autres ooooh et ça lui donnera des idées de cadeau pas cher. Comme par exemple un lapin électronique. Par exemple.


Bon, et vous devez être trèèès nombreux à vous demander pourquoi je ne raconte plus beaucoup ma vie. Eh bien si vous voulez le savoir, je suis en train d'essayer d'arracher l'ongle du petit orteil de mon pied gauche, petit orteil que j'ai explosé contre la porte des toilettes un vendredi matin maussade, ongle qui est devenu tout noir ensuite et très pas beau, pied gauche qui va très bien à part ça merci pour lui. Vous vouliez connaître ma vie, la voilà.
Mais si je vous racontais réellement ma vie, je vous dirais que l'arrachage de cet ongle noir est tout un symbole, puisque le vendredi matin maussade et douloureux était en fait la continuité d'un jeudi soir maussade et douloureux où je m'étais stupidement disputé avec une amie chère. Cela déplut certainement à un dieu vengeur qui passait dans le coin et fit gronder sa colère sur le pauvre orteil, victime d'un injuste hypallage divin. Depuis, je fais repentance de mon comportement qui blessa cette amie et m'enfonça dans mon asociabilité (que j'essaie de cacher en participant à un noël de blogueurs, c'est bien vous suivez). Vous comprenez donc que l'arrachage de cet ongle, au-delà du plaisir (d'esthète) de s'auto-mutiler sans avoir mal (comme quand je pèle au soleil et que j'arrache des lambeaux de peau morte ; vivement que je retourne en Guadeloupe !), symbolise aussi l'extraction du péché originel, pour laisser place à un nouvel ongle, métaphore kératinique du nouveau Moudi carrément plus cool et sympa.
Les plus belles intentions s'étant incarnées dans un petit orteil.

vendredi 16 novembre 2007

La fille parfaite, enfin plus parfaite que les autres filles parfaites de jusqu'à ce jour

Vous avez peut-être remarqué, à gauche, une petite bannière très zoulie qui va bien avec l'harmonie chromatique du blog : il s'agit d'une pub pour le site provisoire d'Arrêts sur Images, l'émission qui fait encore plus parler d'elle depuis qu'elle existe plus. Arrêt sur Images (rebaptisée @SI), c'est un groupe de journalistes mené par Daniel Schneidermann qui analyse la télé pour en démonter les procédés, et surtout pour en dénoncer les abus et les manipulations. Un genre de concept suicidaire (je vous parle des textes subliminaux qu'on trouve *mangez des hamsters* dans mon blog, moi ? ben non je suis pas *leur chair est tendre et juteuse hummm* con non plus) qui a pourtant tenu quelques années, on sait pas trop pourquoi et eux encore moins. Toujours est-il que, maintenant qu'ils sont sur le net et la paille, je peux enfin les lire à loisir (parce que le dimanche à midi, ça va cinq minutes), voire les regarder parfois, et je suis fier d'avoir payé 12€ mon abonnement.
Et là, ô joie, j'ai découvert une journaliste géniale. Maja Neskovic. Alors non contente d'avoir le prénom du petit bébé dans Six Feet Under (ce qui est en soi une putain de référence, pourquoi mes parents m'ont pas appelé comme le petit bébé dans Six Feet Under ?) et le nom de famille d'un obscur peintre serbe religieux du XVIIIème siècle (oh pardon, le wiki anglais est plus gentil : c'est le plus célèbre peintre serbe religieux du XVIIIème siècle, plus fort que Pavel Đurković, excusez-du peu ! [en même temps wiki est un répertoire infini de "le plus célèbre"]), Maja Neskovic, donc, puisque c'était le sujet de ma phrase, aime les chiffres (comme en témoignent les mp3 hilarants de cet autre fan), fait des sculptures en épluchure de Babybel (d'après cet autre fan), ne va pas mal (d'après cette interview époustouflante), garde son portable sur elle quand elle va aux toilettes (une vraie conscience professionnelle expliquée ici) eeeeeeeeeet (parce que vous avez pas vu mais c'était en ordre croissant de coolitude en fait) a une maîtrise de linguistique !! (vous pouvez télécharger ici son mémoire)

Bon ok, je suis pas très grammaire générative, mais pour Maja Neskovic, je pourrais faire comme si.

Comme les internautes n'aiment pas cliquer sur des liens (ne riez pas, c'est vrai), j'ai recherché des vidéos pour vous montrer sa bôté et sa splendeur, si ce n'est sa magnifiscence, et cet encore autre fan a répondu à mes attentes avec pas moins de beaucoup de vidéos de Maja Neskovic. Ma préférée, la voici :



Trop belle. Trop drôle.

Reste plus qu'à finir mes études de linguistique, puis faire des études de journalisme, puis être engagé dans la version ressuscitée de ASI, puis la draguer, puis me prendre un rateau, puis réessayer, puis me reprendre un rateau, puis déprimer.

mardi 13 novembre 2007

Jane, le crime, le criminel

[Jane, à seulement dix ans, est enfin sortie de la maison de sa tante, Mrs. Reed, où elle vivait une humiliation constante de la part de son arrogante famille et même des domestiques. A peine arrivée à l'Institut Brocklehurst, une pension pour orphelines, elle rencontre Helen Burns, une jeune fille effacée, plongée dans les livres, apparemment surdouée mais particulièrement dissipée et négligente, ce qui lui vaut des remontrances continuelles et souvent injustes de la part de Miss Scatcherd, sa professeure. Jane est intriguée par le stoïcisme dont fait preuve Helen et la questionne sur ce sujet]

« Et lorsque c'est Miss Temple qui fait le cours, votre esprit s'égare-t-il aussi ?
— Non, certes, pas souvent, parce que Miss Temple a généralement quelque chose à dire de plus nouveau que mes propres réflexions ; son langage m'est singulièrement agréable, et ce qu'elle m'apprend est souvent ce que je désirais savoir.
— Alors, avec Miss Temple, vous êtes appliquée ?
— Oui, d'une façon passive, je ne fais aucun effort, je suis mon inclination. Il n'y a pas de mérite dans une telle application.
— Il y en a beaucoup. Vous êtes irréprochable avec ceux qui sont bons pour vous. Je ne veux être rien de plus. Si l'on était toujours bon et obéissant envers ceux qui sont cruels et injustes, les méchants n'en feraient qu'à leur guise ; ils n'auraient plus peur de rien ; loin de s'amender, ils deviendraient de plus en plus redoutables. Quand on nous frappe sans raison, nous devons frapper en retour, et très fort ; cela, j'en suis sûre ; aussi fort qu'il est nécessaire pour convaincre celui qui nous a frappés de ne jamais recommencer.
— Vous changerez d'avis, je l'espère, lorsque vous serez plus grande ; pour l'instant, vous n'êtes qu'une petite fille ignorante.
— Mais, Helen, je sens qu'il me faut détester ceux qui persistent à me détester, en dépit de tout ce que je fais pour leur être agréable ; résister à ceux qui me punissent injustement. C'est aussi naturel que d'aimer ceux qui me témoignent de l'affection, et de me soumettre à un châtiment mérité.
— Ce sont les païens et les tribus sauvages qui professent cette doctrine-là ; les chrétiens et les peuples civilisés la désavouent.
— Comment cela ? Je ne comprends pas.
— Ce n'est pas la violence qui triomphe le mieux de la haine, ni la vengeance qui guérit le plus efficacement les blessures..
— Qu'est-ce donc ?
— Lisez le Nouveau Testament, observez ce que dit le Christ, comment il agit ; que sa parole soit votre règle, sa conduite, votre exemple.
— Que dit-il ?
— Aimez vos ennemis ; bénissez ceux qui vous maudissent ; faites du bien à ceux qui vous haïssent et vous traitent avec mépris.
— Alors je devrais aimer Mrs. Reed, ce que je ne puis , je devrais bénir son fils John, ce qui est impossible. »
A son tour, Helen Burns me demanda de m'expliquer ; je me mis aussitôt à lui faire, à ma façon, le récit de mes souffrances et de mes ressentiments. Dans mon excitation, je fus amère et impitoyable, exprimant ce que je ressentais, sans réserve, sans adoucissement.
Helen m'écouta patiemment jusqu'au bout ; je m'attendais alors à une remarque de sa part, mais elle resta muette.
« Eh bien ! demandai-je avec impatience, Mrs. Reed n'est-elle pas une femme méchante, au cœur dur ?
— Elle a manqué de bonté envers vous, sans nul doute, parce que, voyez-vous, elle ne peut souffrir votre genre de caractère, de même que Miss Scatcherd ne peut souffrir le mien ; mais avec quelle minutie vous vous souvenez de tout ce qu'elle a fait et dit ! Quelle impression singulièrement profonde son injustice semble avoir produite dans votre cœur ! Aucun mauvais traitement ne laisse ainsi un souvenir imprimé en traits de feu sur ma sensibilité. Ne seriez-vous pas plus heureuse si vous essayiez d'oublier sa sévérité, ainsi que les émotions passionnées qu'elle a fait naître ? La vie me paraît trop courte pour la passer à entretenir la haine ou à enregistrer les torts. Tous, ici-bas, sans exception, nous portons le poids de nos fautes ; mais j'espère que nous en serons délivrés, comme de nos corps périssables, un jour prochain, à l'heure où la dégradation et le péché se détacheront de nous avec notre encombrante enveloppe de chair. Seule, alors, demeurera l'étincelle de l'esprit, l'impalpable principe de vie et de pensée, aussi pur qu'à l'origine, lorsque le Créateur en anima la créature ; là d'où il est venu il retournera, et sera, sans doute, retransmis à quelque être supérieur à l'homme pour gravir, de l'âme humaine obscure au brillant séraphin, les degrés de la gloire ! Il est sûr qu'il ne pourra jamais dégénérer en passant de l'homme au démon. Non, je ne puis le croire. J'ai une autre croyance que personne ne m'enseigna jamais, dont je parle rarement, mais qui fait ma joie et à laquelle je me tiens, parce qu'elle ne limite pas l'espérance ; elle fait de l'éternité un repos, une merveilleuse demeure, non un objet d'épouvante, un abîme. Avec cette croyance, je distingue nettement le criminel de son crime, je puis pardonner en toute sincérité au premier, tandis que j'abhorre le second. Avec cette croyance, l'esprit de vengeance ne me trouble jamais le cœur, le mal ne me fait jamais éprouver une aversion trop vive, l'injustice ne m'écrase jamais jusqu'à m'anéantir ; je vis en paix, en pensant à la mort. » En achevant cette phrase, la tête d'Helen, habituellement penchée, s'inclina davantage. Je vis à son regard qu'elle ne désirait pas me parler plus longtemps, mais préférait converser avec ses pensées. Peu de temps lui fut accordé pour sa méditation ; une monitrice, une grande fille rude, s'avança bientôt, s'écriant avec un fort accent du Cumberland :
« Helen Burns, si vous n'allez pas immédiatement ranger votre tiroir et plier votre ouvrage, je dirai à Miss Scatcherd de venir y jeter un coup d'œil ! »
Helen soupira tandis que sa rêverie s'enfuyait, se leva sans rien répondre et sans attendre, pour obéir à la monitrice.

Charlotte Brontë, Jane Eyre, pp. 86 à 89

lundi 5 novembre 2007

Le DOWANT bunny



NABAZTAG/TAG

Le Second Premier Lapin Communicant !


Il était une fois un lapin qui ne ressemblait à aucun autre, c’est pour ça qu’il s’appelait Nabaztag …

Il avait avalé une carte Wi-Fi et s’était retrouvé connecté à internet.

Du coup, son comportement était étrange:

il lisait ce qu’il trouvait sur le réseau,
il chantait toutes les chansons du monde, délivrait des messages d’un bout à l’autre de la planète,
réagissait tout de suite à n’importe quel évènement et faisait tout un tas d’autres choses utiles, futiles ou subtiles.

En plus, comme Internet est infini, on ne pouvait pas l’empêcher d’apprendre à faire de nouveaux trucs tous les jours.

Un jour Nabaztag se réveilla avec un nombril en plein milieu du ventre.

« Oh, j’ai un truc en plus ! » se dit-il.

A dater de ce jour, il fallut donc l’appeler Nabaztag/tag.

Comme ses oreilles étaient occupées à plein d’autres choses, Nabaztag/tag pouvait enfin écouter avec son nombril.

Il savait à présent enregistrer des voix, comprendre des ordres.

Nabaztag/tag se découvrit encore d’autres capacités mystérieuses : renifler des objets, aspirer des
webradio et des podcasts…. Il n’en était pas peu fier

Mais malgré ses nouveaux talents, Nabaztag/tag était toujours très gentil et se laissait facilement adopter.

Il devenait volontiers le compagnon personnel de ceux qui lui offraient un toit, animal de compagnie fidèle, presque docile et toujours très très propre.

Caractéristiques principales:

Il sait bien sûr faire tout ce que fait son frère aîné.

Mais il a plusieurs nouveaux talents.

Voici tout ce qui le distingue:

Ecouter : les lapins entendent par le nombril

Commande vocale : donnez des instructions à votre lapin et il vous obeira

Messages vocaux : envoyer des messages vocaux directement depuis votre Lapin et dialoguez avec vos amis par Lapin interposé.

Reconnaissance de présence : détection du niveau de bruit environnant pour ne jouer des messages que lorsqu’il y a une audience.

Parler plus : le son en streaming

Capacité de jouer des messages ou tout flux audio d’une durée illimitée

Possibilité d’écouter des Podcasts ou des WebRadio MP3

Renifler : les tags RFID à la portée de tous
Collez des étiquettes électroniques (RFID) sur vos objets personnels* : livres, clefs, portefeuille.
Si vous les agitez sous son nez, Nabaztag les reconnaîtra et agira en conséquence, selon vos instructions.

Autres nouveautés:

Texture blanche et brillante et jolie petite queue de couleur
Wi-Fi 802.11 g
Support des cryptages WEP et WPA
Sortie jack 3.5 pour enceintes externes



RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH

DO WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANT


http://www.nabaztag.com/

jeudi 1 novembre 2007

La réinterprétation de Shining par des bunnies en 30 secondes



Hier j'ai vu the Shining, de Stanley Kubrick.

En voici un résumé trouvé sur Angryalien.

Réinterprété par des bunnies.

En 30 secondes.

Ça fait peur.

:-(

mercredi 24 octobre 2007

Le teint jaune, l'air d'orgueil et de méchanceté, l'étroitesse d'esprit

(Pour situer : Elinor Dashwood, l'héroïne du roman, partage avec Lucy Steeles, une pétasse quelconque, le même intérêt pour le timide Edward Ferrars ; malheureusement Lucy est apparemment mieux placée dans le cœur du jeune homme, et Elinor se résigne à abandonner ses sentiments pour lui. Elles se retrouvent un soir à un même repas, avec leurs sœurs respectives [Marianne et miss Steeles qui est la grande sœur de Lucy, c'est toujours les grandes sœurs qui se font appeler miss, si j'étais une fille je serais pas une miss :( ], et avec la mère et la sœur d'Edward qui voient d'un très mauvais œil l'arrivée d'une prétendante de la qualité [sociale et surtout financière, bien sûr] de l'infortunée Elinor...)

Mrs. Ferrars était une petite femme mince, se tenant droite jusqu'à l'exagération et d'un sérieux qui touchait à l'aigreur. Elle avait le teint jaune, la figure petite, sans beauté et naturellement dépourvue d'expression, mais une heureuse contraction de ses sourcils la sauvait de la banalité en lui donnant un air d'orgueil et de méchanceté. Elle ne parlait pas beaucoup, car, à l'inverse de beaucoup de gens, elle mesurait le nombre de ses paroles à celui de ses idées. Et des quelques syllabes qu'elle laissa tomber, aucune ne s'adressa à miss Dashwood, qu'elle regardait avec la résolution bien arrêtée de lui témoigner, en toute occasion, le plus d'antipathie possible.
Maintenant, cette attitude était indifférente à Elinor. Quelques mois avant elle en eût été péniblement affectée ; mais il n'était plus au pouvoir de Mrs. Ferrars de la troubler ; et l'accueil tout différent qu'elle faisait aux demoiselles Steeles, et qui semblait bien calculé pour l'humilier davantage, n'avait pour résultat que de l'amuser. Elle ne pouvait que sourire en voyant les particulières gracieusetés de la mère et de la fille envers Lucy, qui était bien la personne entre toutes que, si elles avaient été au courant de son rôle, elles auraient eu le plus de désir de mortifier ; et c'était elle, au contraire, dont elles ne pouvaient rien craindre, qui était l'objet de leur surveillance pointilleuse. Mais, tout en se riant intérieurement de les voir se mettre en frais si mal à propos, elle ne pouvait s'empêcher de réfléchir sur la folle étroitesse d'esprit dont procédait leur conduite et, en observant, en outre, les attentions étudiées avec lesquelles les demoiselles Steeles mendiaient leurs bonnes grâces, elle ne pouvait s'empêcher de les mépriser profondément toutes quatre.

Jane Austen, Sense and Sensibility, p.200-201



Je continue ma lecture de Sense and Sensibility (Raisons et sentiments, je devrais mettre le titre en français comme je le lis en français, mais le titre anglais est excellent [et semble répondre à Pride and Prejudices, Orgueil et Préjugés] ), et je l'ai même presque fini.
Comparément à P&P, j'ai certainement été moins saisi par la trame sentimentale principale ; ou plutôt les trames. Un personnage masculin principal manque un peu à l'appel (mais j'espère toujours que Darcy débarquera sur son beau cheval blanc avant la fin), et il manque à Elinor, aussi adorable et admirable soit-elle, une petite imperfection, un petit je-ne-sais-quoi, qui rendait Elizabeth Bennet d'autant plus attachante qu'elle était trompée régulièrement par ses préjugés — comme le titre l'indique, c'est bien vous suivez.
Toutefois, ne crachons pas sur le plaisir de lecture : il est partout. Il est notamment dans une galerie de personnages assez grande et qui brille particulièrement par un nombre conséquent de gens qui font partie de la mauvaise moitié de l'humanité (non, pas celle qui vote Sarkozy [enfin y'a quelques recoupements]). Et je vous ai trouvé là un petit extrait qui illustre bien la mordancité dont est parfois capable Jane Austen*.

Je trouve ça énorme. J'ai été franchement choqué de la description de Mrs. Ferrars, que depuis le début du roman tout le monde décrivait en termes très élogieux... Mais regardez ça :
Elle ne parlait pas beaucoup, car, à l'inverse de beaucoup de gens, elle mesurait le nombre de ses paroles à celui de ses idées.
C'est un retournement extrèmement habile de ce qui aurait pu être une grande qualité : mesurer ses paroles et ne parler que quand il le faut. Non, il n'y a rien de grand dans le laconisme de Mrs. Ferrars ! Certes, plusieurs personnages se distinguent par leur flot de paroles plus ou moins continu et plus ou moins réfléchi, mais en comparaison le sérieux de cette vieille femme est effroyable et encore plus repoussant, tant il n'est qu'un mauvais cache-misère sur son manque d'esprit. Et pour achever cette médiocrité intellectuelle, il ne manquait que le regard perçant d'Elinor qui, contrairement à celui d'Elizabeth, fait toujours mouche...
Bref, ce passage m'a mis un grand sourire aux lèvres quand je le lisais (ce qui est peut-être inquiétant '^^ mais vous pouvez faire comme si vous ne me connaissez pas quand je fais ce sourire) ; et sa conclusion me convainquait une fois de plus que les gens trop gentils devraient apprendre de Jane Austen :
elle ne pouvait s'empêcher de les mépriser profondément toutes quatre.
Muahaha ^^

(si vous voulez, la suite est terrible aussi, mais un peu plus dure à suivre si on ne connaît pas l'œuvre, et un peu longue ; je la mets en commentaire pour pas encombrer)



*Rien à voir : c'est drôle comme on a tendance à réduire les grands noms masculins au nom de famille, et les grands noms féminins au prénom. Je voulais écrire ici "Jane", tout comme on voit partout "Ségolène" et non "Nicolas". Parce que bon, si on citait "Jean-Jacques" ou "François-René" dans les copies de bac, ça ferait un peu con. Bref, tout ça pour dire que le "patronyme" est bien ce que son étymologie prétend, le nom d'un homme et pas d'une femme.

Dédé, les nénés à Dédé


(from nioutaik)

Ah nan mais... c'est trop pitoyable...

Y'a pas moyen, je fais enfin de la place sur mon dédé*, pour jamais me retrouver dans cette situation.
(yeah, avec tout ça de libre je vais enfin pouvoir pirater vista, au moins !!! \o/)

*Disque Dur, noob !

lundi 22 octobre 2007

Franklin, la citation chromatique



L'aut' jour, je me suis acheté des mini-smarties, comme ça, coup de tête, je trouvais que y'avait trop de trucs diététiques déjà dans mon panier (y'avait même du poisson, même !). Enfin, je dis ça, mais en fait j'ai craqué parce qu'il y avait la tête de Franklin la Tortue sur le sachet, et même un mini jeu top cool !
Bref, donc, après avoir englouti une dizaine de boîboîtes (au rythme de trois boîboîtes par jour mais en prenant un peu d'avance sur les jours suivants et en me promettant que surtout je ferais disette le lendemain pour compenser et avoir bonne conscience), je me suis dit "Hey ! plutôt que de jouer à ranger les mini-smarties par couleur à chaque boîboîte [je suis EXTRÊMEMENT MANIAQUE quand je mange des smarties, il ne faut surtout pas qu'il me reste 5 smarties d'une même couleur à la fin (c'est pareil avec les colliers de bonbon : j'aime pas quand y'a quatre ou cinq bonbons de la même couleur côte à côte) ], pourquoi ne pas vider toutes les boîboîtes et faire un gros tas sur ma table là où est censé s'accomplir le miracle divin du révisage de cours ?".
J'ai donc ouvert toutes mes boîboîtes en même temps en me forçant de pas en manger au passage, et au bout de chais plus combien de boîtes, ce fut le drame :
PLUS DE SMARTIES BLEUS !!!1!!11!one!!

L'horreur quoi oO c'était parmi les plus meilleures les smarties bleus !!! C'est vrai, avant mon classement de goût de les smarties, c'était :
marron (toujours les marrons en premier, toujours) - rouge - bleu - jaune - orange - vert - violet - rose (toujours les roses en dernier, toujours)
Et pis là ben ça me fait tout bizarre, il manque quelque chose, et je comprends pourquoi parfois je me sens comme un gosse sans sa mère. (en vrai j'ai appris que c'était parce que pour faire plaisir au client ils n'utilisaient plus que des colorants artificiels, mais ze m'en fous ze veux mon bleu moi T__T)

Ah, et puis après les avoir rangés, j'ai été choqué par le nombre de smarties roses, look !!



Z'avez vu comment que c'est over fucking abusé de sa mère ? oO
Non mais merde c'est plus ce que c'était. Et puis presque pas de orange, n'importe quoi !! (Encore un coup des gauchos de merde, ils dézinguent le bleu et même ils ratatinent le orange)

Enfin finalement j'ai fait le compte. Un par un. Voici le résultat :
Marrons : 61
Rouges : 72
Jaunes : 103
Orange : 26
Verts : 65
Violets : 72
Roses : 72

Bon en fait ça va pour les roses (mais vu leur potentiel optico-chromatique que ça t'arrache les yeux, ils auraient pu en mettre moins, merde), mais y'avait plein de choses bizarres : plein de jaunes (périlleux, sans doute ?), une coïncidence étrange entre les rouges, les roses et les violets (peut-être que 72 c'est une combinaison spéciale faite spécialement pour t'éclater la rétine ! je me suis renseigné, 666 divisé par 72 ça fait 9.25, et 9.25 c'est le diamètre de la fiche mâle du cable coaxial de la télé, donc en fait les smarties c'est une propagande des lobbys machistes médiatiques oO), et y'a encore moins de marrons que les autres (sauf les oranges mais ça pue le orange), merde !

jeudi 18 octobre 2007

Le sang impur abreuvant nos sillons




ÜBER AFFOLANT

C'est exactement ce que je me suis dit en voyant cette immondice sur le mur d'un grand magasin de Rennes.

Et les immondes, c'est pas les publicitaires (qui ont encore tout compris, malheureusement), c'est les gens qui passent devant et qui trouvent normal de comparer des sportifs à des soldats, des maillots Nike à des casques en acier, des ballons ovales à des pistolets-mitrailleurs mas 38... et l'équipe d'en face à une horde d'esclaves, de traîtres, de rois conjurés.

C'est de la folie furieuse...

mardi 16 octobre 2007

Les Musclés, les hormones

Pourquoi l'amour finit-il mal ?

Les peines de cœur pourraient-elles avoir des causes « médicales » ?

Et si la neurobiologie permettait de mieux comprendre la rupture amoureuse ? Dans son livre, Où est passé l'amour ?, Lucy Vincent décrypte ce qui sépare les deux sexes.

L'amour semble fonctionner selon des processus biologiques bien établis. Si un homme et une femme décident de s'unir, ce n'est jamais par hasard...
Lucy Vincent : Nous sommes génétiquement programmés pour cette rencontre. Le comportement amoureux est né afin d'assurer la reproduction de l'espèce. Pour survivre, le bébé a besoin de ses deux parents pendant les trois premières années de sa vie. A l'origine, il était une proie facile pour les bêtes. Sa mère ne pouvait le laisser seul pour aller chercher de la nourriture. Il fallait donc qu'elle reste en couple avec le père, qui se chargeait de cette mission.

Pourquoi au début lorsque l'amour est intense, on remarque peu les défauts de l'autre ?
Quand un couple s'embrasse ou éprouve un orgasme, il y a libération d'ocytocine, un neuromodulateur qui procure une sensation de bien-être. Des zones cérébrales sont mises en sommeil. Et l'activité de l'amygdale cérébrale sont modifiée : cette sentinelle du cerveau repère une menace et met en œuvre des stratégies pour y échapper. Pourquoi faut-il qu'un homme et une femme ajustent leurs amygdales cérébrales respectives pour se fréquenter ? Parce que le sexe masculin et le sexe féminin sont des étrangers, voire des menaces l'un pour l'autre, et qu'ils doivent aménager un terrain d'entente pour la reproduction !

Comment est-il possible, par la suite, d'être exaspéré parce qu'il ne ramasse pas ses chaussettes ou parce qu'elle achète trop de robes ?
L'amygdale fonctionne comme un interrupteur. Lorsque ce dernier est sur « off », fini l'aveuglement ! La contraception a permis aux femmes d'avoir d'autres objectifs que celui d'enfanter. C'est pourquoi les critères des sélection des femmes ont changé. Avant, elles cherchaient un homme exhibant des signes de puissance, susceptibles de les entretenir. Aujourd'hui, comme elles travaillent et perçoivent un salaire, elles recherchent plutôt des hommes qui vont aider à la maison et faciliter leur vie professionnelle. Nous sommes dans un tournant de l'évolution. Le profil biologique des hommes a changé.

De quelle manière ?
L'homme nouveau n'est pas dominateur. C'est ce type d'homme que les femmes recherchent plus ou moins inconsciemment pour procréer, non plus le mâle dominant, version « reproducteur », mais la version « parent », une valeur sûre en termes de présence et de fidélité. Des études ont montré que le fait de s'intéresser aux enfants était lié à un taux de testostérone plus faible. La baisse est d'environ 33% chez les nouveaux pères par rapport à celui relevé en fin de grossesse. Cela n'est pas toujours vrai.

Autrement dit, les hommes se féminiseraient et les femmes se masculiniseraient. Et l'amour ?
L'amour existe car les deux sexes sont différents. S'ils se mettent à se ressembler, si leurs deux cerveaux se mettent à fonctionner de façon similaire, le besoin d'amour n'existera plus. On pourra vivre côte à côte, remplir ensemble la mission de parents, vivre dans une entente intelligente et sans passion. Nous allons sans doute vers une société où l'amour et le sexe seront moins prédominants.


Extrait du TV Hebdo de y'a une ou deux semaines



TV Hebdo, c'est merveilleux. Quand tu ne peux pas dépenser tes précieux sous dans un magazine people, un magazine féminin, un magazine cuisine, un magazine technologies, un magazines nanimaux, un magazine soin du corps, un magazine mots croisés et accessoirement un magazine TV, bah TV Hebdo il est là pour te venir en aide gratuit avec ta Presse de la Manche (la Presse de la Manche c'est merveilleux aussi, un monument en l'honneur des chiens écrasés). Et c'est quand même rassurant que ce concentré de bonnes choses est tiré à 1 725 693 examplaires (OJD 2006) pour une audience totale de 5 477 000 (AEPM 2006), comme ça tous ces gens sont renseignés en même temps sur les grandes avancées de l'humanité.
Tiens, disons, par hasard, cet article. Bon je l'ai pas pris par hasard, c'est celui qui m'a poussé à étrangler des petits chatons pendant tout un week-end (rassurez-vous, j'en avais sous la main). Pour continuer dans l'esprit de ma note sur le rugby, j'ai tendance à m'affoler, depuis que je m'ouvre aux sciences humaines (particulièrement cette année mais quand même un peu depuis que je suis tout petit et que je tapais mes petits camarades qui regardaient les Musclés pour leur apprendre à sortir du système [nan, ça n'a pas beaucoup changé]), que l'on laisse les médias nous manipuler chaque jour un peu plus, ou simplement que l'on laisse des magazines grand public abscons et inintéressants à en crever interviewer des biologistes pour nous parler de la place de l'amour dans la société (sous-entendue occidentale, voire française).
Nan mais faut pas déconner, quoi. Que cette dame remarque qu'on a l'amygdale qui s'emballe dès qu'on nous tripote le kiki, soit. Qu'elle s'alarme qu'un bébé laissé tout seul dans la jungle amazonienne ait une durée de vie de deux heures et quart, encore soit. Mais qu'elle ne vienne pas nous pondre un grand bla-bla sur l'amour qui existera bientôt plus parce que les messieurs n'ont plus de poils aux cojones et que les femmes ont découvert un jour (merci les hormones de nous inculquer le Savoir) que sortir avec un mec qui a des biscottos et sait briser un parpaing en trois avec son menton sans les mains n'est pas forcément la meilleure idée à long terme quand on se dispute pour la couleur du papier peint. C'est du grand n'importe quoi, elle nous parle très vaguement de faits très vaguement sociologiques, mais elle nous assène avec une certitude hallucinante des explications complètement triviales à base (en vrac) de gènes et d'hormones.
Vous allez me dire que c'est une version raccourcie pour la circonstance, que la dame dit sûrement plein plus de choses dans sa longue thèse sur "Pourquoi qu'on est triste quand son copain il est plus amoureux" (oO), mais moi je lis ce qu'on me donne à lire, si elle avait trouvé ces dires inexacts ou pontuellement bouffis de suffisance et de certitude, elle les aurait changés.
Et vous allez me dire que bon, c'est pas grave, c'est une petite page entre une pub et l'horoscope, mais une connerie lue (ou écoutée, sur le même principe) par cinq millions de gens, c'est une grosse grosse connerie...

lundi 15 octobre 2007

La testostérone, le coup de pied dans les côtes

Rugby

Vous n’êtes pas sans ignorer qu’il y avait hier un match de rugby dit important. Même moi j’étais au courant, et pourtant, je ne suis pas franchement ce qu’on pourrait appeler une passionnée de sport. Le rugby, c’est comme le foot : il faut au moins une Coupe du Monde pour que je m’y intéresse. D’ailleurs je n’y connais rien – je connais à peine les règles et certains commentaires des journalistes m’ont laissée perplexe. Je sais que quand le ballon passe entre les deux poteaux, c’est bien, pareil quand un mec se jette à plat ventre derrière la ligne, mais sinon… Donc voilà. Sans trop savoir pourquoi, je suis allée le voir en ville, dans un bar avec des copains. Pour l’ambiance. Ambiance = bars bondés + fumée + cris. En plus, je me suis tordu le cou parce que j’étais juste en dessous de l’écran (détail qui a son importance : j’ai encore ma minerve). Conditions difficiles. Le spectacle a commencé : les hymnes, le haka, Sarkozy dans les tribunes, et puis stop, plus que le sport, rien que le sport mais tout le sport. C’était un beau match, j'ai trouvé – même sans m’y connaître. L'ignorance enthousiaste passe bien dans ce genre de contextes. Disputé, construit. Face au rugby, je suis toujours un peu perplexe : c’est un tel déploiement de violence… Pourtant c’était un beau jeu. Surtout avec un résultat pareil. C’était inespéré. Je n’avais entendu personne dire avant que la France avait une chance de gagner. Par contre j’ai eu du mal avec les supporters. On dit souvent que le rugby est plus fair play que le foot. Mouais. Pas sûr. J’ai entendu pas mal de répliques comme : « Eclate-lui la tête » ou « Crève-le ce black ». Cette terreur face aux « Blacks » m’a rappelé une réplique récemment entendue dans le film « 99F » : « Je ne veux pas de noirs dans ma pub, les noirs sont anxiogènes ». Le risque, c'est qu'on s'y habitue. Ca fait peur, quand même. Peut-être qu’il faut être vraiment dedans pour comprendre et pour apprécier. Mais bon, « on » a gagné, l’ambiance était bonne, et on a eu droit aux éternelles musiques de circonstance : Queen et Gloria Gaynor. Recyclage musical ou effet de Pavlov sur les supporters et ceux qui n’étaient pas encore au courant. (Petit) concert de klaxons dans le centre-ville lyonnais avec une convergence de gens venus faire la fête. Bonne ambiance, décidément. A l’air libre, le supporter est plus supportable. Je ne sais pas si la France ira beaucoup plus loin dans la compétition – quoique, si elle a vaincu les fameux All Blacks, tous les espoirs sont permis – mais ce soir, la victoire avait déjà des petits airs de finale tant elle était inespérée. Bref, vive le sport, mais le sport seul, pas tout ce qu’il y a autour. Maintenant, en place pour la demi finale.



La douce Luciole a, ces jours-ci, enduré les affres d'un vilain contreblogage (oh !) exercé par un de ses amis — holly shit, comme vous dites. Trouvant qu'elle n'était pas suffisament mise à terre par ses petites piques, et qu'elle méritait encore un bon coup de pied dans les côtes, j'ai eu envie de rebondir (hop) sur un de ses derniers articles, et accessoirement sur quelques convé msn de l'autre jour de d'après le match (que je n'ai pas suivi, trouvant qu'il y avait assez de testostérone devant et dans le poste pour ne pas que j'y glisse mes mollets pas épilés de tapette).

D'abord, pourquoi réagir à la réaction de Luciole ? Pourquoi ne pas aller chercher quelque part sur le net un texte vingt mille fois plus patriotique, bornée, haineuse, pondue par un Jacky crétin avec une écharpe tricolore dans le slip et un bout de viande néo-zélandaise entre les dents (style "dan l cul lé olblack kikoolol"), et pourquoi m'en prendre précisément à Luciole, qui a le plus grand mépris des débordements qui entourent les évènements de ce genre, et en même temps l'intelligence de se réjouir d'une ambiance de fête quand elle en a l'occasion ?
Eh bien, d'abord parce que taper sur les cons, c'est trop facile (mais ça fait du bien, des fois) ; ensuite parce que faire semblant de polémiquer sur des portes ouvertes (le racisme et la violence çaylemal !!), c'est un peu naze ; enfin parce que j'aime bien passer pour le mec qui va jusqu'au bout de ses idées jusqu'à dépasser une ou deux limites (la rebellitude, çaylebien ^^).

Les quatre semaines passées dans mon new appart à Rennes ([Franck Dubosc]je vous ai pas raconté ?[/Franck Dubosc]) m'ont éloigné piètrement de l'internet (my wifi card... it's mine... it's my precious... I won't let it go, ever... not for stupid hobbit, my precious... hum bref), mais convenablement de la télé. C'est dire comme, en la retrouvant chez mes parents, l'overdose de rugby a été violente... Je sais pas comment vous faites (vous, les gens normaux), mais moi j'en peux plus. J'ai pourtant été prévenu quand on m'a proposé un ballon ovale avec mon nouveau super portable de pétoman (haha fallait bien que je le place quelque part), mais c'est la pure folie en ce moment, alors que y'a quelques années tout le monde s'en foutait, y'avait pas tout le bordel dans les pubs, dans les pubs télé, dans les émissions, dans la rue...
Ce qui m'a réellement choqué, dans ce phénomène c'est deux choses combinées :
- que les gens (les vrais, ceux qui connaissent mieux les coucougnettes de Machin [mais si, celui qui a le même nom que les steaks hachés] dans le calendrier que sa couleur du sang sur son protège-dents) ne comprennent pas qu'ils sont complètement menés à la baguette par les marquetteux de tout poil (mais après, ça c'est pas grave, si on s'en rend compte et qu'on assume)
- que l'on rassemble autour de ce coup de pub des tonnes de bons sentiments et de sentiments auto-glorifiants. Et ça c'est très propre au sport en particulier, le dernier rempart du chauvinisme ; on sort le grand jeu là ! mais (mon nouveau trip ponctuationnaire : insérer des points d'exclamation ou d'interrogation dans une phrase ! Yeah trop belle ma vie !) ça ne servira jamais qu'à relâcher les effluves purulents de nationalisme qui restent coincés dans le côlon de nos amis les journalistes, et de leurs amis les téléspectateurs (sauf qu'eux, on les sent moins).
Pour la décharge de [magnum 47 dans la tête de] Luciole, elle est restée très modérée, n'est-ce pas ? mais ça m'a quand même gêné pour le petit côté BIRG, parce qu'on sentait quand même un petit mini rien d'auto-satisfaction par procuration, qui a heureusement permis cet pamphlet légèrement exagérant. Et si on me dit que je chipote, je dis non, je dis que faut pas pousser mamie dans les barbelés mais que faut quand même un peu de rigueur dans la vie (à ce propos, j'ai rangé ma chambre, \o/).

Et si on me dit que c'est parce que je devrais "tirer un coup" et que ça m'aiderait (parce qu'on me l'a dit), je dis va crever t'es laid. (ouais, tout ça pour cette conclusion...)

lundi 8 octobre 2007

Le développement de la lingette

Estime de soi : les pièges qui la ruinent

3 juin 2007 | Rubrique Estime de soi |

Construire une bonne estime de soi est un travail de tous les jours, qui s’apparente plus à un voyage qu’à une destination. Dans ce domaine, atteindre un bon niveau de satisfaction est important, mais il faut aussi veiller à ne pas annuler les bénéfices par des conduites qui réduisent l’estime de soi. Voici un florilège des pièges à éviter pour continuer à se regarder dans la glace sans malaise.

  • Se déprécier soi-même
  • Négliger son aspect
  • Négliger son corps
  • Accorder une importance excessive au regard des autres
  • Ne pas avoir d’amis
  • Accepter de se faire maltraiter
  • Ressasser les douleurs du passé
  • Ne pas savoir dire non
  • Mentir
  • Céder face au stress
  • Procrastiner
  • Ne pas avoir de vie sexuelle
  • Avoir une vie sexuelle malsaine
  • Ne pas régler ses dettes
  • Abandonner ses projets
  • Ne pas soigner ses relations
  • Prendre les critiques pour des attaques personnelles
  • Critiquer excessivement les autres
  • Cacher ses émotions
  • Cacher sa personnalité
  • Ne pas apporter d’aide aux autres quand on le peut
  • Ne pas reconnaître ses torts
  • Admettre avoir des torts qu’on a pas
  • Se refuser le plaisir
  • Se comparer sans cesse aux autres
  • Refuser de s’adapter à la nouveauté
  • Adopter les opinions des autres
  • Ne pas exprimer ses idées
  • Ne pas exprimer ses sentiments
  • Ne pas respecter les sentiments des autres
  • Refuser les compliments
  • Passer les besoins des autre avant les siens
  • Refuser de pardonner
  • Refuser de se pardonner à soi-même
  • Penser que tout le monde est mauvais
  • Penser que tout le monde est meilleur que soi
  • Ne pas solutionner ses problèmes
  • Attribuer aux autres la responsabilité de ses propres problèmes
  • Refuser de prendre des risques
  • Avoir une crainte excessive des réactions des autres
  • Faire des secrets injustifiés
  • Dénigrer systématiquement
  • Dépendre des autres
  • Refuser de recevoir des conseils
  • Refuser de recevoir de l’aide quand c’est nécessaire
  • Renoncer à ses valeurs personnelles
  • Voler
  • Ne pas respecter les règles
  • Nuire volontairement aux autres
  • Ne rien apprendre de nouveau

Pour aller plus loin dans le sujet :




En me promenant sur le web, j'ai trouvé... ça.
Comment dire... je n'ai rien contre ces techniques de développement personnel (j'aime beaucoup le papa dans Little Miss Sunshine, par exemple), et d'ailleurs je trouve que c'est généralement très vrai, que les gens, si ils s'aiment eux-mêmes, ils sont plus heureux dans la vie, et tout et tout, et que si les gens étaient moins tristes y'aurait moins de misère dans le monde. Je suis un peu méchant mais c'est je vous jure qu'il y a beaucoup de vrai dans tout ce qu'ils racontent, et que si je les écoutais plus je serais plus heureux. D'ailleurs, en lisant cette liste interminable de mes défauts, je me suis dit que putain, j'avais bien du progrès à faire, et du coup ça devrait me motiver pour devenir un mec super cool que tout le monde il aimerait et il lui ferait des bisous dans la rue.

Sauf que non, étrangement, ce soir je me considère encore et toujours comme une lingette pour trou de fesses de bébé usée. -.-"

samedi 29 septembre 2007

La vie moins trois minutes

free music


Après avoir passé une heure à écouter With or Without you (et à essayer de la chanter sans réveiller mon coloc/cousin, hum) dans une dizaine de versions différentes (j'aime beaucoup la version toute douce de Keane [je veux un synthé !!], et celle-ci au-dessus), je me sens tout de même obligé de greffer un bout de confession supplémentaire à l'article précédent (c'est mon blog, c'est mes histoires, c'est mon cul).
J'écris parfois des nouvelles. Enfin le début, généralement, après je galère tellement à écrire la suite que j'abandonne. Y'en a aussi beaucoup que j'abandonne avant d'avoir de les avoir commencées. C'est grotesque ; c'est comme ça. Anyway, le point est qu'un élément se retrouve quasi-constamment dans tous ces projets de nouvelles, la mort du perso principal en guise de conclusion. Cela n'est pas anodin, dans l'exercice de la nouvelle, et je dirais même que ça influence totalement son écriture. Il ne s'agit alors généralement que d'expliquer en quoi le personnage doit mourir, inéluctablement. Quelques heures, quelques semaines, toute sa vie, peu importe, du moment que je le mène où je veux qu'il arrive. Généralement en souffrant, parce que bon.
Peut-être est-ce simplement que faire souffrir mes personnages est une stupide revanche sur ma vie — ma petite sœur a eu largement sa part, de ce point de vue. Peut-être est-ce aussi que je n'aime pas laisser un personnage en suspens, abandonné dans un néant, une non-vie que personne ne contrôle. Ou peut-être est-ce juste ma façon de voir la vie, un escalier lent et tortueux, menant à l'inévitable, et que je ne peux pas m'empêcher de la retranscrire sur le papier comme je la perçois, comme de misérables petits répliquats de moi-même, comme une traînée de canetons boiteux derrière leur mère.
Il ne faut pas se leurrer... on voit ce que l'on veut voir dans une fiction. Je ne sais pas ce dont Alan Ball m'a parlé dans son histoire. Je sais que j'y ai vu beaucoup de choses qui étaient déjà en moi, et qu'il n'y a qu'un cadavre que j'ai pleuré, à la fin.

jeudi 27 septembre 2007

Les trois minutes



Vidéo-promo de la saison 5 de Six Feet Under (oui, Luciole, je te parlais de ça dans mon mail ! mais ça me paraissait tellement évident que j'ai oublié de préciser "^^)



La chanson toute simple (Sia - Breathe me)


Ce week-end, je me suis appliqué à un exercice fort délicat, dans lequel je pense toutefois avoir démontré ma maîtrise : oublier que j'ai une vie pendant plusieurs heures. Sitôt que mes parents eurent déchargé le bordel de chez wam dans ma nouvelle chambre rennaise, je sus que je n'aurais de repos tant que je n'aurais pas vu la dernière seconde du dernier épisode de la dernière saison de ma série favorite entre toutes, que j'avais commandée grâce aux sous de ma mamie que j'aime (réaction de ma maman : "ah, ça devait pas servir à rembourser la dette du voyage au Québec ?" mais les femmes étant ce qu'elles sont [vénales et insensibles aux passions naturelles des hommes], je n'en ai pas tenu compte).

La fin de cette série est particulièrement frappante, ce qui a poussé de nombreux fans à décréter que cet épisode était le meilleur épisode de série de tous les temps, paraît-il (enfin d'après le réalisateur, mais les réalisateurs étant ce qu'ils sont, etc.). Je ne suis certes pas loin de cet avis. La fin de la série, donc, est une accélération brutale de la narration : elle nous montre l'avenir concentré des principaux personnages, c'est-à-dire quelques mariages, et surtout leur mort, à tous, un par un. Les personnages prennent des rides sous nos yeux, et en trois minutes portées par une très belle chanson (la même que dans cette excellente vidéo promo), j'ai vu tous mes personnages favoris tomber à la suite, pleurés par les leurs.
Dobby me parlait je ne sais quand des personnages dont elle lisait les vies, et qui avaient pour elle une existence propre, et même plus de réalité que des gens qu'elle voyait tous les jours. Il y avait sans doute de ça alors que je pleurais toutes les larmes de mon corps pour des personnages que je savais écrits, filmés, interprétés. Six Feet Under est définitivement une série sur notre qualité d'être mortel, fini, et Alan Ball ne pouvaient pas mieux le montrer qu'en mettant un terme à ses créations, en trois minutes magistrales et perturbantes. Et j'ai pleuré, et j'ai pleuré... et ça m'a fait du bien, parce que pleurer est un de mes petits plaisirs, dont le principal intérêt, au-delà de son imprévisibilité étonnante, est de me faire sentir très, très vivant. SFU bouscule et fait mal — je ne suis pas remis.

jeudi 20 septembre 2007

Les glands, les orgueilleux, les beaux aristocrates anglais cools et mystérieux

Ils s'appellent Katie Melua, K.T. Tunstall et Jame Blunt. Ces artistes sortent simultanément leurs nouveaux albums et sont quasi assurés d'en vendre des millions. Pourtant, la critique ne parle pas ou si peu d'eux. Pourquoi ? Parce que, à l'instar de ces peintres dont on peut tout juste reconnaître que « c'est bien peint », il n'y a rien à dire. Ils chantent juste, leurs chansons s'écoutent sans déplaisir, rentrent dans une oreille, ressortent par l'autre, offrant ce qu'il faut d'émotion trois minutes durant, sans laisser l'once d'un trouble après. La pop rock mainstream dans toute sa splendeur. De la chair à Taratata, celle qui sert de modèle à la Nouvelle Star ou la Star ac. Blunt, l'ancien capitaine de l'armée posté au Kosovo, Tunstall, la petite écossaise adoptée, ou Melua, née et élevée en Géorgie, ont même des C.V. gentiment tourmentés. Mais pas trop. Les vedettes préférées de la majorité silencieuse sont juste normaux. Et donc, rarement exceptionnels.
H.C. dans la newsletter de Télérama

Depuis quelques jours, je sentais qu'y'avait quelque chose de changer dans ma vie. J'ai tout de suite pensé à mes céréales, mais non c'était toujours des pseudo-Smacks moisis dans du lait bon marché (MAIS frigorifié, contrairement à l'an dernier dans ma cité U ! Wouhou ! Ça fait bizarre d'avoir la technologie cuisinière dans mon chez-moi !). Et là, je suis planté comme une larve à la fac, devant mon ordi, et je me dis que ma lecture d'Orgueil et préjugés va être ralentie d'autant.
Eh oui, j'ai retrouvé mon addiction. Soupir...

Bref, ça m'a permis de lire enfin mes mails et notamment ma newsletter de Télérama (quand je voudrai adopter un enfant, je pourrai montrer que ça fait des années que je lis Télérama et que donc je suis quelqu'un de bien et j'aurai plein de petits Chinois rien que pour moi). Et pis ça m'a rappelé que c'était chouette Télérama, parce que c'était plein de bonnes choses et pleins de mauvaises choses, mais qu'au fond ils prenaient pas leurs lecteurs pour des glands et qu'ils nous laissaient toujours le loisir de pas être d'accord avec eux, un luxe intellectuel que peu de journaux osent prendre avec autant de fierté.

En fait, Télérama c'est un peu le Darcy du journalisme. Au début on le croit arrogant et méprisant, mais si on apprend à le connaître on le voit sensible, élégant, franc et attachant, mais quand même un peu arrogant et méprisant mais c'est aussi pour ça qu'on l'aime.
Bon, ok, j'en fais un peu trop. C'est qu'en ce moment, j'ai des envies de château à Pemberley et de costume d'aristocrate anglais. Et pis un peu d'orgueil, de narcissisme, d'indépendance, de culture, d'humour. Et pis une belle gueule. Ouais ce serait cool. Enfin je dis ça comme ça. Rien à voir avec mon actualité sentimentale. (mais foutez-moi la paix, roh)

samedi 15 septembre 2007

Le geek, l'organisation



Ça trucide du hamster apatride au taille crayon !11one
(expression générée par l'expressionotion de Nioutaik)

Ouais nan c'était juste pour mettre une image rigolote et une expression encore plus l33t-coule qui me rappelait très lolement deux articles récents de Luciole. (OMGWTFBBQ !!!111eleven!! trois liens pour son blog, je suis grand !)

Je pars trois jours à Paris, voir dans l'ordre un jeune homme qui n'a pas de portable et ce n'est pas facile du coup de se donner un rdv et encore moins d'improviser en cas d'empêchement, une jeune fille qui n'a pas d'idée de resto et ce n'est pas facile du coup de savoir comment je me sustenterai samedi soir, une jeune fille qui aime reporter nos rendez-vous pour raisons familiales et ce n'est pas facile du coup d'atteindre mon quota de calin mensuel, un jeune homme qui n'a pas donné signe de vie depuis un moment et ce n'est pas facile du coup de savoir si je me ferai chier comme un rat comateux dimanche soir ou pas, et une jeune femme (oui, un peu moins fille, mais très mignonne quand même) qui n'a pas donné son numéro de portable et ce n'est pas facile du coup de savoir si lundi j'atteindrai mon quota de discussion de pétasses sur les gens qu'on n'aime pas. Ou pas.

Bref ce sera un beau week end bien organisé comme j'aime :'D c'est-à-dire avec une moitié de trucs décidés à l'arrache 5 minutes avant et une grosse dose de stress "mais est-ce qu'elle a bien reçu mon mail avec mon numéro putaiiiiiiin", et sans doute des petites déceptions. Mais si je vois, disons, deux personnes sur les personnes prévues, on dira que c'est un succès !

A chais pas quand ! :'D

dimanche 9 septembre 2007

La prétérition



(trouvé il y a quelques jours, sur le blog de Neo [mais bien sûr, je connaissais déjà par cœur la version originale de U2 après le matraquage intellectuel auquel Dobby m'a soumis] )

Après avoir écouté cette superbe version de cette superbe chanson, sur le blog de Neo (bon, ça me soûle d'utiliser un pseudo que je trouve toujours plus miteux à chaque fois que je l'utilise, mais hein, je vais pas utiliser son vrai prénom et lui foutre la teuhon alors qu'il est promis à un bel avenir de patron de France Telecom), j'avais envie de faire un article sur lui. Un peu à la skyblog, genre "se keum franchmen il é coul franhcmen il clak sa raçe c tp clér looooool", mais en plus académie-nationalement acceptable ; quelque chose de très banal somme toute.

Mais là, il se pose un problème quasi-insurmontable. Comment parler de ce garçon qui est, mine de rien et en excluant mes cousin(e)s, le plus ancien ami avec qui je garde contact ? Comment de neuf années inégales, dans lesquelles nous avons évolué, mûri, grandi, pourrais-je retirer une définition (exercice délicat s'il en est) suffisament exhaustif et explicite de mes sentiments pour lui ?
Réduisons le problème : comment parler de nos trois années de collège ?
- Une année pour s'approcher ("Wah ! Mais pourquoi il parle pas comme nous ?") ;
- une année pour s'intégrer, comme on pouvait, dans un groupe de copains, et tendre vers un certain mode de vie (une sorte de mini-nerd, dirons-nous : celui qui vit par et pour les cartes Magic, les revues de cul [mais pas les filles, c'est des pestes], et les figurines à collectionner, mais pas forcément dans cet ordre) ;
- une année pour grandir et découvrir, pendant une saison fugace, un bout de la vraie adolescence (grâce à [oh merveille] unE amiE communE, qui nous supportait avec plus ou moins de patience [elle en avait plus pour lui qui était bô et côôl, mais bon]).
C'est une bonne approche, mais tellement résumée que j'ai du mal à croire que j'ai vraiment vécu ça. Aïe.

Comment parler de nos trois années de lycée, maintenant ? Trois ans passés à trois, avec un troisième compère. Pas difficile de se retrouver dans la même classe avec nos options de nerd : MPI (mesures physiques et informatiques, c'est comme de l'électro sauf qu'on peut jouer au solitaire quand on finit dix minutes avant les autres), puis S option maths. Trois ans à travailler assidument notre (Google fight ! asociabilité=627 occurences ; asocialité=558 occurences) asociabilité, chaque jour et plus régulièrement que les exos de maths, c'était assez féroce, et parfois dur à supporter tellement je me sentais loin des vrais gens (ceux qui portaient des converse, écoutaient Tryo et buvaient de la bière, ainsi que tous plein d'autres détails qui me faisaient d'autant plus envie qu'ils me paraissaient inaccessible). Mais il y avait quelque chose de très rassurant que de se retrouver dans une petite bulle, dans un coin du premier étage où tout le monde passait sans nous dire bonjour, tandis qu'on parlait du système d'expérience du Final Fantasy à sortir. Vous croyez que c'est facile à coucher sur écran LCD, le bien que pouvaient me faire ses cris et ses insultes quand je lui dénouais ses lacets en douce, après une journée passée sans oser parler à une seule fille de la classe ? Ben non, c'est pas facile.

Et pour les trois dernières années, ah là là... Ne plus le voir tous les jours n'était pas une épreuve en soi, mais apprendre à vivre seul, à m'ouvrir aux autres, sans filet de sauvetage, ça c'était pas toujours drôle. Et ne plus le voir grandir, comprendre qu'il était aussi capable de tomber amoureux, chose dont on ne parlait alors jamais, ça c'était étrange. Quand j'ai commencé à lui parler réellement de moi, à l'écouter alors qu'il se faisait toujours plus humain, à l'appeler par son prénom et non par un pseudonyme débile, je sentais craquer un peu de la barrière qu'on avait longuement créée entre nous deux. Mais ça, vous croyez que des mots pourra l'exprimer un jour ?

Et aujourd'hui, quels mots prendre pour lui parler de lui, pour lui parler de moi, pour vous parler de moi, pour vous parler de lui ?
Non, je ne vous parlerai pas de mon ami, non vous ne saurez pas ce qu'il représente pour moi, mais tous ensemble nous retournerons jouer au subtil jeu de cache-cache dont seuls les enfants connaissent les vraies règles. Dans la forêt, cachés sous une vieille souche ou dans l'épais feuillage d'un marronier, attendant d'être découverts, libérés, nous ricanerons du secret qui nous entoure, nous enserre, nous protège et finalement nous fait oublier que le moment du jeu où le cœur bat le plus fort, c'est quand on en sort triomphant face à ses amis, les bras hauts dans le ciel, un air de défi dans les yeux : "Regardez-moi ! J'existe !".

vendredi 7 septembre 2007

Les cheveux verts, la truffe blanche, le Nutella caca



Sur Google, où qu'on trouve tout, j'ai trouvé ça, un montage réalisé par un certain Jim. Après m'être avalé goulûment deux chapitres du tome 5, ce fut un vrai petit bonheur de retrouver l'un des épisodes les plus réjouissants des aventures de la petite Japonaise aux cheveux verts, alors qu'elle décime la famille voisine avec autant de férocité qu'un Moudi devant de Gros Ravioles de Truffe Blanche avec son Escalope de Foie Gras et ses Petits Champignons (*burp* ils sont pas encore complètement digérés ceux-là).
Il y a des plaisirs qu'on ne devrait jamais se refuser, jamais jamais. Yotsuba en fait partie. Les Magnum double caramel aussi. Les promenades au Thabor de Rennes avec un magnum double-caramel et le dernier tome de Yotsuba aussi.

*petit à petit, le petit Moudi se construit son petit assemblage de petits plaisirs pour vaincre l'écrasant monopole détenu par le Nutella qui n'est pas si bon que ça d'abord*

Les euphémismes, l'ethnie, la pirouette

La DCRG décrit ainsi une « bande de la Défense, composée d'une quarantaine d'individus pour l'essentiel d'origine subsaharienne, issus des quartiers sensibles des Hauts-de-Seine, des Yvelines et du Val-d'Oise ». Une bande qui, « par volonté hégémonique », se heurte à celle de la « gare du Nord, composée d'une quarantaine d'individus de la même ethnie ».

Le Monde, Jeudi 6 septembre 2007 (p. 3)


Voilà, une nouvelle étape de la bienséance verbale est passée : les Noirs de France sont des individus d'origine subsaharienne. Pardon, de l'ethnie subsaharienne (vous savez, la fameuse ethnie, avec sa langue, le euh... enfin sa langue, et puis son chef, Mamadou chais-pas-combien... enfin bref).
C'est assez fascinant comme un rapport de RG qui est censé dénoncer un "communautarisme croissant" arrive à stigmatiser un "groupe" extrèmement disparate par une dénomination franchement ridicule ! Le journaliste lui-même prend moins de précautions en parlant des "Africains"... mais là, même si c'est plus commun, c'est encore pire dans le fond : combien de ses gens ont un pays d'Afrique indiqué sur leur carte d'identité ? Même s'ils se revendiquent comme tel, arrêtons d'appuyer encore et encore sur ce désir de communautarisme, appelons-les des Noirs ! Et je ne parlerai pas du discours sur l'organisation, et même la violence qualifiées de "tribale" des bandes de jeunes en question (ooooh ils ont un chef ! oooooh ! et ils tapent des gens, comme dans les anciennes légendes de l'ethnie subsaharienne, ça c'est fascinant !). Merci les RG. (enfin depuis qu'ils courent plus après mon papa dans les manifs, ils s'ennuient...)


Enfin, c'est qu'un détail mais ça m'agace, toutes ces histoires de gens d'origine caucasienne (des BLANCS), expérimentés (des VIEUX), à la verticalité contrariée (des NAINS), à la sexualité divergente (des HOMOS), à la compréhension malaisée (des CRETINS) ou à la zone sub-claviculaire développée (des FEMMES). Parfois, je suis content de n'appartenir à aucune des "minorités" si souvent décrites et décriées, à part peut-être les gens au mécontentement abusif (les GAUCHOS DE MERDE [copyright les amis assassiens de Dobby]).


Tiens et pour rester dans l'euphémisme et la linguistique, un détail que j'ai remarqué il y a quelques semaines à la radio, quelque chose comme "M. Machin a été remercié de Danone".
La première fois que je l'ai entendue, un petit grincement a raisonné quelque part dans la zone langagière de mon cerveau, pour m'indiquer que ça ne collait pas. "Remercier", dans mon lexique personnel, est suivi de "de" dans le cas d'un COI, un complément d'objet indirect comme dans la phrase "Je te remercie ma chérie de ce petit dîner après une dure journée de labeur, allons dans la chambre maintenant pour accomplir le miracle de la procréation." (oui mon lexique personnel utilise parfois la première version du petit Larousse de 1905 pour ses exemples), mais on n'utiliserait pas ce "de" après une forme passive, puisque cela désignerait une idée de mouvement "hors de", d'extirpation. Bref, mon cerveau s'attendait à la phrase "M. Machin a été remercié par Danone", où Danone aurait été un simple complément d'agent, le véritable sujet de l'action "remercier". Or, mon cerveau sait aussi que le terme "remercier" a une autre acceptation, un sens imagé qui est "licencier" ; et au fond "remercier" et "licencier", en bons synonymes, se mélangent un peu. Re-or, il est français de dire que M. Machin a été "licencié DE Danone" (même si personnellement, je trouve que "par" rendrait la phrase plus agréable, mais bon, c'est des journalistes, hein). D'où confondation, d'où "de", d'où conflit avec la première acceptation de "remercier", d'où CQFD.

Enfin là où je veux en venir, c'est d'une part que c'est très drôle de voir un mot s'intégrer plus ou moins facilement dans une case qui n'est pas vraiment la sienne à force d'être usé à tort et à travers (parce que je ne suis pas du tout certain que l'on a "mis fin poliment aux services de" M. Machin comme le TLF voudrait me le faire croire, mais plutôt qu'on l'a viré comme un malpropre), et d'autre part que c'est encore plus drôle d'observer, l'espace d'une seconde, une mini-tempête dans le cerveau, dissipé aussi rapidement par une élégante pirouette neuronale. Et de passer ensuite une demi-heure à l'analyser correctement.

dimanche 19 août 2007

Dwayne III, le faux article

I hate everyone.

Dwayne, dans Little Miss Sunshine.

Signifié ; signifiant ; passons au contexte.

On avait déjà parlé de Little Miss Sunshine sur ce blog (souviens-toi public), et depuis, j'ai souvent eu l'étonnement de constater que ce que je pensais être un p'tit film bien sympa mais bien inaperçu. Et là, Moudi de réfléchir intensément à ce qui pouvait le lier – ou pas – à des gens qui ont – ou pas – les mêmes goûts que lui. Mais j'ai la flemme de développer ce sujet très intéressant, vous le ferez vous-même.

Oui car, pour le moment, je pense juste à mon voyage proche, puisque je pars demain chez ma mamie à Granville (c'est beau, viendez à Granville), puis à Saint-Malo lundi pour retrouver... Luciole et Lapin Blanc, pas moins que ça ^^ (et même d'autres gens, il paraît [et même des filles, il paraît aussi !]). Je ferai un compte-rendu en revenant, peut-être... ou pas.
Donc à bientôt pour de nouvelles aventures !!


Et puis, comme je vous donne aussi des nouvelles de mes zanimaux, sachez qu'une nouvelle portée (on les compte plus...) de cochons d'Inde a débarqué. Une portée immaculée-conçue apparemment, puisqu'on n'a aucune idée de comment la bête a trouvé ses quatre (enfin, cinq, avec un mort-né [trop glauque, ça...]) polichinelles dans le tiroir. On soupçonne un de mes grands frères. Sinon, j'espère que le Jésus des cochons d'Inde n'était pas le mort-né, sinon tintin pour l'émancipation des cochons à travers le monde "^^
Ah, et les minets ont ouvert les yeux ! J'espère que ça les aidera à trouver les mamelles de leur mère, parce qu'ils ont habituellement le sens de l'orientation d'une taupe dans le Sahara avec 3,4g d'alcool par litre de sang.

samedi 18 août 2007

Dwayne II, la soulignature

I hate everyone.

Dwayne, dans Little Miss Sunshine.


Dwayne n'aime pas les gens. Mais Dwayne aime souligner. (Donc les gens n'aiment pas souligner, dirait sans doute Socrate)
Le soulignage (ou la mise en italique, en lettres capitales, en gras, ou entre guillemets, dans des significations équivalentes) m'a toujours beaucoup interpellé (c'est le but, dugland [oh !]), et cela m'a rappelé un cours de français de première (deuxième année de lycée, les Québécois, hein [la première, c'est la seconde, bien sûr]), un peu ahurissant. On étudiait un texte magnifique, que vous connaissez certainement.

hop, recopitage* :

EL DESDICHADO

Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule
Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le
Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La
fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.



(gnaaaa gnaaaaaaa gnaaaaaaaaaaaaaaaa tellement bon...)

La question de la prof était : pourquoi certains mots sont en italique ?
Beaucoup de suppositions, mettant en valeur les graaandes connaissances des jeunes lycéens sur les figures de style, genre "oh, serait-ce l'hyperbole d'une antonomase euphémisant des termes oxymoriques mais zeugmatiques ?", ce à quoi la prof répondait toujours un "non" de plus en plus navré. Au bout de quarante longues secondes tendues comme une ficelle de caleçon, elle consentit enfin à nous livrer le graal, le bijou de connaissance que nous fantasmions et redoutions tant.

Quand on souligne un mot, c'est pour montrer qu'il est important.

Croyez-le ou non, je me suis senti plus intelligent en sortant du cours. Et ce n'était pas un mal.



*"Le recopitage TUE le livre", ai-je toujours lu à la fin de mes livres scolaires. Ça me faisait trop flipper. Dix ans pour comprendre que le papier n'allait pas exploser si j'avais l'audace de le passer à la photocop.

vendredi 17 août 2007

Dwayne I, la haine

I hate everyone.

Dwayne, dans Little Miss Sunshine.


En ce moment je hais les gens. Et c'est bon ! si seulement vous – lecteurs sensibles et intelligents – saviez à quel point c'est bon, parfois, de se dire que les gens sont juste crétins, qu'ils comprennent pas toute la puissance humoristique, émotionnel et cognitive en vous, et que vous êtes au-dessus des autres, juste par le fait que vous savez bien que LA personne que personne n'aime, c'est vous, et personne d'autre.

La... Ma vie est belle :D


(du coup, une bouteille de champomy et un nouvel avatar msn :

)

jeudi 16 août 2007

La pas belle et le pas bête

C'est merveilleux...

... nous dit la blonde Naomi Watts face au soleil couchant, accompagnée de son ami primate de 30 mètres de haut qui vient de bourriner trois tyrannosaures. La question est maintenant la suivante : dois-je m'effrayer de voir plus de sentiments et d'intelligence dans les quelques octets du baboune que dans les 65 kilos (poitrine comprise) de la demoiselle ?

...

Non, à vrai dire, je ne crois pas. Il est même très rassurant de voir que, à côté de starlettes de plus en plus fades (même si Scarlett Johansson kyaaaaaaah), on a toutes une ribambelle d'ingénieurs de l'ombre, qui travaillent à rendre l'image toujours plus inspirée, toujours plus belle, toujours plus humaine... et puis Kong n'est pas blond, lui ; c'est un avantage certain.