lundi 19 février 2007

La sardouserie, le gros mot

Parlons d'abord d'égalité
Egalité des chances, égalité des droits
Pas celle qui plombe à la naissance
Parce que celle-là, c'est chacun pour soi
Parlons aussi fraternité
D'où que tu viennes, bienvenue chez moi
En sachant qu'il faut respecter
Ceux qui sont venus longtemps avant toi

Refrain :

Et puis allons danser
Pour oublier tout ça
Alllons danser
Personne n'y croit
Allons danser
Même sur n'importe quoi
Mais allons danser
Et ça ira

Dire aux hommes qu'ils se sont échoués
Q'on peut refaire sa vie plusieurs fois
Sans un mot, recommencer
Se prendre en charge et pas chargé d'état
Dire aux enfants qu'on va changer
L'éducation qu'ils ont par celle qu'il n'ont pas
Ajoutons qu'il faut travailler
Riche et celèbre, c'est comme un chèque en bois

Refrain

Parlons enfin des droits acquis
Alors que tout, tout passe ici bas
Il faudra bien qu'on en oublie
Sous peine de ne plus avoir de droits
Admettons enfin vous et moi
Que nous sommes tous des hypocrites
La vérité ne nous plaît pas
Alors on a le pays qu'on mérite

Refrain (x2)



Michel Sardou, "Allons danser"


P'tain, quand on est con c'est vraiment pour la vie !!

(je dédie cette note à la luciole, tiens :P (qui a aussi sa sardouserie fétiche))

jeudi 15 février 2007

La note aigrie



Pour savoir si le petit Cupidon va survivre à l'aventure, cliquez ici !

Pas mécontent que ce soit fini... Je dois encore tenir jusqu'à dans un an !

Le côté obscur de la Force, redouter tu dois.
Yoda

(INFO-MOUDI : Au passage, Wikipedia nous indique que Yoda parle par énallages. C'est tout à fait faux, l'énallage est un distortion morphologique qui consiste à remplacer un mot par un autre que l'on attendait pas (notamment, changer le temps du verbe). Sachez que Yoda parle par hyperbates : c'est la syntaxe de la phrase, et non les mots eux-mêmes qu'il modifie, en passant d'un système sujet-verbe-objet à un système objet-sujet-verbe (le Géorgien, le Vietnamien ou le Roumain peuvent notamment fonctionner ainsi. Une piste pour l'origine de notre petit lutin vert ?).)
(Tiens bah puisque c'est ça, je modifie l'article de wiki, crotte à la fin)
(C'était quoi déjà le sujet de l'article ?)

mercredi 14 février 2007

Le bien-pensant, la loi naturelle, le "respect"

Pour moi, un sexe d'homme est biologiquement fabriqué pour rentrer dans un sexe de femme, afin de perpétuer l'espèce. L'homosexualité n'étant qu'une déviance de ce système. Mais c'est aussi un phénomène de société, que l'on ne peut nier, et il faut faire avec, et savoir accepter les différences. Je respecte les homos dans la mesure où ils respectent mon hétérosexualité...

Un forumeur bien-pensant

(Je recopie plus ou moins ma réponse que j'ai mis sur le forum, ne m'en voulez pas... Le sujet m'avait inspiré :P et si quelqu'un veut donner son avis, qu'il n'hésite pas... Au fait y'a eu un reportage sur l'homosexualité et la génétique sur Arte aujourd'hui, enfin hier, je crois. Ceux qui l'ont vu sont encore plus invités à donner leur avis ^^. Et puis pour les nenfants, les termes sont un peu crus, peut-être, mais appelons un chat un chat...)
(NB pour ma môman, mon pôpa, voire mes grands parents s'ils passent par là (même si je ne vois pas comment) : je suis hétérosexuel, ne vous faites pas de mauvais sang hein :P (vous le perdez déjà bien assez aux quatre veines...) )

Ma réponse au monsieur (que je tutoie, eh ouais), donc >

Non. C'est une affaire de choix personnel.

L'espèce ? Rien à foutre. Elle survivra très bien avec les homosexuels.
La génétique nous fournit un certain nombre de détermination, par exemple elle va nous rendre sensible aux hormones sexuelles, les nôtres et celles des autres. C'est une chose. Mais ce n'est pas une "loi" à respecter à la lettre. On n'a pas le droit de condamner quelqu'un pour un crime de lèse-génétique ! Car ces déterminations qui sont en nous, on en fait ce qu'on veut, tant que ça s'accorde avec les lois humaines.

Les lois humaines sont des lois que les hommes s'imposent entre eux.
Les lois naturels sont des lois qui s'imposent par elles-mêmes, comme des grandes quoi, et ce n'est pas aux hommes de juger quelqu'un parce qu'il va à l'encontre de ces lois... et encore, quand elles existent ! (une origine génétique du désir homosexuel est étudiée... sans remettre en cause le libre-arbitre de la personne, de mon point vue)

Voilà pourquoi il me paraît stérile, voire très négatif de parler de cette "norme" selon laquelle un sexe masculin est fait pour rentrer dans un sexe féminin, et de dire que les autres façon d'utiliser son sexe (masturbation, sodomie ou autres) est déviante (sans même parler de pêché ou d'impureté, notions liées aux religions humaines...). C'est quand même le moyen le plus rapide pour arriver à des extrèmes comme l'interdiction du préservatif (merci le pape, heureusement que les pays occidentaux savent s'affranchir de sa parole)... ou une certaine culpabilisation toujours très prégnante de la masturbation ou de l'homosexualité. Quand un père traite son fils de tapette, il ne lui fait pas du bien. Il ne lui épargne pas de souffrances, bien au contraire. Je sais que tu n'en es pas là, mais réfléchis à ce qui se passe quand on va au bout de ta pensée... le fait que des "déviants" ne sont pas "normaux", qu'ils ne sont pas tout à fait humains... et qu'ils sont vus ainsi par tous ceux qui les entourent.

Et parler de "phénomène de société", je trouve ça franchement révoltant. Des homos il y en a toujours eu, dans toutes les civilisations, toujours toujours toujours. Réduire ça à un effet de mode, merde, c'est super réducteur ! Les homos sont, si ce n'est plus nombreux, au moins plus visibles. Mais forcément !! Notre société les a toujours forcés au silence : maintenant ils parlent, rien de bien compliqué à ça.
Il y a quelques dizaines d'années, coucher avec des hommes alors qu'on pouvait être déporté dans un camp de la mort, ce n'était pas suivre un "phénomène de société"... :/
(par exemple, pour information, l'homosexualité a été officiellement dépénalisée en 1993 en Russie. En attendant, entre 300 000 et 400 000 homosexuels ont été déportés depuis Staline (source : wikipédia) )

Et enfin, je te trouve très condescendant quand tu dis qu'il faut "faire avec"...
C'est comme si moi, je disais à une amie "Ah, tu es homosexuelle ? Je vais faire avec, hein. On est amis malgré tout."
Je ne crois pas que mes amis aient envie d'entendre le mépris dans mes paroles... C'est pourquoi je retire aussi le mépris de mes pensées, ainsi que tout jugement de valeur inhérent au fait de regarder quelqu'un d'apparemment "différent" (je dis bien apparemment...). Tu devrais faire pareil, je pense... car on dirait que chez toi, respecter veut simplement dire tolérer...

mardi 13 février 2007

La lettre, le clou, la rhétorique

LETTRE 104

Madame, à moins que d'estre cloüé à Paris, rien n'eust pû m'empescher d'aller aujourd'huy à Poissy, car quelque chose que j'aye dit d' une autre princesse, il n'y en a point au monde que je voye si volontiers que vous. Mais comme vous sçavez, madame, qu'un clou chasse l'autre, il a fallu que la passion que j'ay pour vous, ait cedé à une nouvelle, qui m'est survenuë ; et qui, si elle n'est plus forte, est pour le moins à cette heure plus pressante. Je ne sçay pas si vous entendrez cecy qui semble n'estre dit qu'en enigme ; mais je vous asseure que j'ay une raison fondamentale de ne bouger d'icy, sur laquelle je n'ose appuyer, et qu' il n'est pas à propos de vous expliquer davantage. J'ay deliberé long-temps en moy-mesme si je devois aller et il y a eu un grand combat entre mon coeur, et une autre partie que je ne nomme pas : mais enfin, madame, je vous avouë que celle qui raisonnablement doit estre dessous, a eu le dessus, et que j'ay mis devant toutes choses, ce qui naturellement doit estre derriere. Je vous jure pourtant qu'en l' assiette où je suis, je ne pouvois pas faire autrement, et que vous qui estes la plus considerée personne du monde, et qui faites tout avec ordre, n'en eussiez pas fait moins que moy, si vous eussiez esté en ma place. Je prie Dieu, madame, que vous ne vous y voyez jamais, car en l'estat où je me trouve, il n'y en a point de bonne pour moy, et je suis par tout comme sur des espines. Je ne puis aller à pied, je suis fort mal à cheval, le carrosse m'est trop rude, et les chaises mesmes de Monsieur De Souscarriere me sont incommodes. Je suis vostre, etc.

A Paris, le 5 Aoust 1639.

Vincent Voiture



Ce texte est à mouuuuurir de rire.

Si si je vous jure !

Vous ne me croyez pas ?

Tiens donc...

Vous avez pourtant une suuuperbe métaphore filée, du meilleur goût !

Non, vraiment ?

Relisez-le une fois, pour voir...

Vous voyez toujours pas ?

Tout n'est que métaphore, syllepse, périphrase, allusion, réticence, prétérition...

Bon, des indices ?

Pensez à chercher derrière le sens premier des mots... La position d'écrivain n'est pas forcément très bien assise, vous savez... La position d'écrivain amoureux encore moins. Il suffit parfois d'un simple clou qui vous agresse la peau (si chère à votre coeur), et déjà votre affection est remplacée par une autre, comme un clou chasse un autre, mû par un terrible culot. Le fondement même de la souffrance. En cette assiette, comme on dit d'un cavalier sur sa selle, cloué littéralement à votre lit, la moindre pression vous met alors à la renverse, ce qui risque de vous coûter votre pantalon... jusqu'au dernier bouton. :-)

(Un grand merci à M. Lopez, mon professeur de Rhétorique Classique, pour ces beaux fous rires difficilement contrôlés durant ses explications passionnantes)

lundi 12 février 2007

Le vieux sky' tout pourri de Moudi




Encore une nouveauté chez moudi : la citation interblogale !! la META-CITATION !!!!!!!!
(du calme, moudi... )


En fait je suis retourné sur mon vieux skyblog tout pourri de l'année dernière, comme ça, pour voir. Eh bah les gens, étrangement, ils y viennent plus "^^
Depuis début février, UNE personne (courageuse) est allé voir mon blog... alors voilà je lance l'opération "sauvetage du sky' à moudi". Il reste hum... 18 jours (ah merde non, 17) d'ici le premier mars. Si j'ai 50 visites dans le mois d'ici là, je ressuscite le sky pour en faire quelque chose de plus mieux !!
Allez, pour me motiver à sauver le soldat skyblog, c'est PAR ICIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII (je préviens, j'y metterai pas un pied, moi ^^)

dimanche 11 février 2007

Le bisou

Debout tu vas à la fac ! Allez !! Tiens "smack"
(Sms envoyé le jeudi 8 février à 7h04 par une certaine E.)

Point négatif 1 : à la fac, c'est plus vraiment les mêmes horaires, hein.
Point négatif 2 : encore moins le jeudi.
Point négatif 3 : encore moins quand j'ai la grippe.

Point positif 1 : j'ai oublié, deux secondes après la sonnerie, l'existence de ce sms, et je me suis rendormi.
Point positif 2 : j'aime bien les bisous.
Point positif 3 : surtout de mes amies.
Point positif 4 : surtout de mon ex avec qui j'aimerais sincèrement moins me prendre la tête*.

Point négatif 4 : du coup j'ai oublié le bisou, forcément.

Point positif 5 : du coup, j'étais encore plus content vendredi de voir que j'avais eu un bisou.

Point négatif 5 : on s'est quand même pris la tête ce jour-là. Ces jours-là.

Point positif 6 : m'en fous, j'ai quand même eu mon bisou.


Conclusion : Euh... je t'aime fort ma petite chérie susceptible ^^


(NB 1 : *les prises de tête ont deux raisons insolvables : un passé commun trop commun, et des caractères divergents trop divergents)

(NB 2 : Oh, et re bon anniversaire à toi ;). Et re bon anniversaire à elle aussi ! ^^ Nées le même jour, qu'ai-je fait pour les mériter ? XP )

mercredi 7 février 2007

Cocteau, l'idiosyncrasie linguistique, la honte

Le goût du tic est tellement développé, pris pour le style, pour l'expression, dans les milieux littéraires, que l'on n'y estime que l'écrivain qui accuse ses tics jusqu'à la grimace. Une longue grimace donne vite des rides.

Jean Cocteau, dans Le Rappel à l'ordre ; cité d'après F. Jones, La Langue et le style dans la poésie de Jean Cocteau, thèse de 1961, p.49 ; lui-même cité d'après W. Von Wartburg et S. Ullmann, Problèmes et méthodes de la linguistique, p. 308 de l'édition de 1969, PUF.

(pour info, c'est dans le chapitre "Langue et style", où les auteurs parlent de la méthode philologique (philologie, l'étude de la langue à travers les textes anciens) de Spitzer qui cherche un facteur psychologique dans les idiosyncrasies linguistiques du style d'un individu. En gros, il veut dire que si un effet de style est très souvent représenté dans le travail d'un écrivain, c'est parce que son caractère l'y pousse inconsciemment. Après, ce trait peut être plus ou moins appuyé par l'auteur, s'il se rend compte de ce tic. Par exemple, il remarque chez Diderot un crescendo rythmique impétueux "suggérant que le locuteur était emporté par une passion qui débordait toute limite", ce qui irait de pair premièrement avec son tempérament nerveux et deuxièmement sa doctrine de la mobilité et du libre essor de l'esprit. Cocteau est cité pour illustrer la position des opposants à Spitzer, qui affirment que les effets de style récurrents ne sont généralement qu'un maniérisme de l'auteur.)

En fait.. c'est juste que je trouve, des fois, que je mets des mots un peu compliqués sans vraiment les connaître, ou que j'utilise des formules un peu tordues que je viens de trouver, ou que je cite des gens un peu pas connus dont j'ai pas lu les bouquins, comme ça, parce que ça fait cool... je me la pète quoi... et pis après j'ai honte...

voilà...




Edith du lendemain : en fait j'ai été un peu rapide, je voulais développer un peu plus que ça. Je me suis jeté un peu vite sur la conclusion :P
Des fois, quand je lis un bouquin, et notamment un bouquin traduit (enfoirés de traducteurs, vous pourrirez tous en Enfer(je me suis jamais fait au futur simple de "pourrir", heureusement je l'utilise peu, sauf pour les traducteurs)), je lis une forme bizarre ou rare, je ne parle même pas de figure de style comme une métaphore ou quoi, non, juste d'une forme particulière de notre belle langue qu'est le français (sans majuscule la langue, c'est dommage) qui me tape l'œilet dont j'essaie de me rappeler, au cas où. Et quelques dizaines de pages plus tard (oui car je lis des livres qui font plusieurs centaines de pages des fois, eh ouais... mais je les finis pas toujours) je retrouve encore ce truc bizarre qui me paraît pas exactement français. Et puis encore, et encore et encore. Et je me dis "mais putain de bordel de merde (je suis très vulgaire dans ma tête... en vrai aussi en fait) il fait une fixette ou quoi ?". Et ça m'agace. Mais en même temps je trouve ça chouette de dire des trucs que les autres ils disent jamais. Et quand je veux être sûr que les autres ils voient que je dis des trucs qu'eux ils disent jamais, bah je les répète. Je m'en suis rendu compte dans l'article sur ma ville natale, à la toute fin, avec "tant il vrai que", une formule que j'adore, ça claque et tout, j'en ai d'ailleurs fait une belle anacoluthe anaphorisée (fascinant à quel point cet article illustre en lui-même ma honte de snobinard :P). Et là je me suis rendu compte, donc (oui oui j'y arrive (oh c'est bon, un peu de patience on n'est pas aux pièces, bordel) ), que j'avais déjà utilisé cette formule pédante à la fin d'un autre de mes articles (vous chercherez vous-mêmes, puisque c'est ça). Et voilà, j'ai compris que j'avais des tics d'écriture, que j'étais terriblement prétentieux. D'où la conclusion succinte plus haut (anacoluthe, dislocation de la construction syntaxique, vous avez compris le principe ?).

Voilà, vous pouvez remettre 10 coms si vous voulez ^^ (mais si ils sont intéressants, hein (non je ne citerai pas de noms (j'aime trop Kev, Ju, Vincent et Alexe/Sarah pour leur faire ça) ) ).

L'espèce étrangère, la tentative de communication


Allez hop, une nouvelle innovation chez Moudi : la citation inter-galactique. En ce moment des Martiens communiquent avec moi, ils ont fait des agroglypes (aka. crop-circles) juste en dessous de ma fenêtre. Si quelqu'un peut traduire...
(perso je pense à un truc comme "Ouaaaah à 130 sur ma soucoupe à jantes alu et pot chromé, c'est trop cooool !!" )

Les tétons de Pivot


Gyo T.1 de Junji Ito (éditions Tonkam)

(pour des raisons d'éthique personnelle, j'ai remplacé (avec beauuucoup de patience) le visage de cette jeune fille impudique (beurk, elle a sûrement eu plus que Shorty à son test de pureté :P ) par celui du plus respectable des orthographiers... pheurs... bref un gars bien qui saura être un digne représentant de la morale française auprès des jeunes têtes blondes qui passeront innocemment sur cet article révoltant)

En ce moment j'ai plus tant de sous que ça, alors j'essaie de limiter mes consommations de manga. Enfin si possible.
Du coup, j'ai rarement des mangas en attente de lecture... ce qui fait que je reviens à une de mes vieilles habitudes de quand j'avais encore moins de sous à dépenser dans les mangas : je les relis :)
Y'a quelques jours, je relisais donc ce p'tit manga horrifique qui s'appelle Gyo qui est une histoire absolument ignoble que je ne vais même pas vous résumer tellement c'est gerbant (bah oui, quoi, vous voulez que je vous parle de la bactérie mystérieuse qui fait apparaitre des furoncles partout sur votre corps bouffi et produit un gaz à l'odeur putride en continu, qui s'échappe par tous vos orifices alors que vos nerfs moteur lâchent un à un, vous transformant en une bombe puante à peine vivante, flasque, étalée sur le sol ? non ? vous voyez !). Bien entendu, tout ça commence gentiment, dans une villa à Okinawa (l'île tropicale située tout au sud de l'archipel japonaise), avec un jeune couple tout mignon tout plein, et une vilaine bêbête pas belle et qui pue. Au bout de quelques pages, je suis tombé sur cette page (sans les Bernard Pivot, malheureusement), et je me suis dit, instinctivement, "Oh cool, des seins." (vous noterez la sensibilité exacerbée et les capacités intellectuelles époustouflante que me réclame la lecture d'un manga).
Et là, ce fut le choc : je n'avais aucun, mais alors aucun souvenir d'avoir déjà vu cette paire de seins auparavant. OR je rappelle que c'était là une relecture. Un constat accablant s'imposa alors à moi : je ne l'avais pas remarqué à la première lecture. Vous rendez-vous compte ? Mon regard a parcouru cette page, a dessiné la forme de cette jeune fille, mais il n'a pas daigné s'arrêter sur ses seins. C'est horrible. C'est effroyable. C'est désespérant. Mon fameux "capteur de téton" est mort.
Je me souviens encore du temps merveilleux où je savais exactement, pour chacun de mes mangas/BD/magazines/manuel de SVT/catalogue de la Redoute/autres (ah j'ai tout fait), le degré d'érotisme que j'y trouverais. Je connaissais le tome, et même le numéro de page où trouver la jolie blonde au teint mat sous la douche (Gunnm, tome 3), la jolie brune en petite tenue qui excite le héros neuneu (Lanfeust de Troy, tome 5), l'héroïne qui montre ENFIN sur deux trois cases, juste avant la fin, un bout de ses seins (Akira tome 6 ou Nausicaä tome 7, heureusement que je les ai continués jusqu'au bout ! ^^) ou encore la danse terriblement érotique de nymphettes dans les sous-bois (Elfquest, tome 21 *défaille* ).
Eh bien tout ça est fini, finie la contemplation béate de formes mystérieuses et d'ombres aguichantes, maintenant que je sais à peu près me servir du cyber-sexe (même si je m'en suis lassé plus vite que je n'aurais pensé :P ) et que la mémoire remplace parfois l'imagination. Ça a l'air con, dit comme ça, mais je prends tout ça très au sérieux, ça m'a vraiment choqué, et je trouve ça vraiment triste... comme les vieux soldats de plastique qu'on a perdus dans un déménagement, comme la soupe de la grand-mère qui n'a plus tout à fait le même goût...


Sometimes it's faded
Disintegrate it
For fear of growing old
Sometimes it's fated
Assassinate it
For fear of growing old

I can't stop growing old

I can't stop growing old
I can't stop growing old
I can't stop growing old

I can't stop growing old...

mardi 6 février 2007

La mention que j'ai pas

2005/2006
1ère année LICENCE mention Langues et Civilisations, spécialité JAPONAIS
11,921/20

2006/2007
2ème année LICENCE mention Langues et Civilisations, spécialité JAPONAIS (semestre 3)
11,95/20



Ça a l'air rageant ?

Ça l'est...


(enfin bon j'ai quand même mon semestre, hein ! pis j'ai eu 15 de moyenne en L1 Science du Langage ^^)

jeudi 1 février 2007

L'inconstance

春の夜の
夢の浮橋
とだえして
峰にわかるる
横雲の空

Haru no yo no
Yume no ukihashi
Todaeshite
Mine ni wakaruru
Yokogumo no sora

Le pont flottant du rêve
D'une nuit printanière
Se brise
La cime des montagnes effiloche
les bancs de nuages, dans le ciel.

Fujiwara no Teika (1161-1241), poème (waka) tiré de la compilation 新古今和歌集 (Shinkokinwakashû, litt. "nouveau recueil de poèmes d'aujourd'hui et d'hier")
Traduction baïe mi (H)


Ouuuuuuh mais que c'est goude, mes amis, que c'est goude !
Pour vous aider un peu dans la compréhension de ce poème, le pont flottant est... un pont flottant (oui oui "^^ ça existait) qui symbolise d'une certaine manière l'incertitude... l'inconstance d'un rêve, d'une nuit d'amour qui, une fois achevée, ne persiste pas plus que deux trois couillons de nuages qui se déchirent au premier pic montagneux venu... Imaginez le jeune Teika, enfui de la chambre de sa belle avant la fin de la nuit, pour ne pas être attrapé, qui contemple les lents mouvements des nuages aussi massifs que fragiles...
A noter aussi que le pont flottant du rêve, "yume no ukihashi", est le nom du dernier chapitre du célébrissime Dit du Genji. Une manière d'évoquer la lassitude de l'écrivain à la fin de son œuvre...
De très belles images en tout cas, dans ces quelques mots. Ils sont forts ces jap' !

Allez, répétez après moi, "haru no yo no ume no ukihashi"...

Le poème pas de moi, le lapin pas blanc

Ci-gît mon âme, ci-gît mon corps
Ci-gît ma certitude d'aimer
Ma belle qui est aux mains de la mort
Tu m'arraches un cri, désespéré

La ville est recouverte de cendres
Le ciel est triste, il pleure ses morts
Écoutez, ces murmures que l'on peut entendre
C'est ma défunte aimée, elle dort !

Il fait si froid, au pied des tombes
Tu me laisses si seul, dans ces catacombes
Ma douce, je te serai toujours fidèle


Je plongerai mes mains dans la terre
J'aggriperai ton corps qui chancelle
La faucheuse, ta mort, elle est éphémère !



Elle a treize ans (bientôt quatorze), de jolies jambes (hihi), un humour très sarcastique, un foutu caractère, des idées plein la tête, des passions plein le cœur, et un très très joli talent pour le gratouillage de papier !
Je tiens à préciser par contre que les seuls commentaires négatifs que je tolère sont les miens (et elle est encore moins tolérante que moi :P ). Tout contrevenant à cette règle sera lynché ici-même sur ce blog.


Pour la suite, follow the white rabbit !!!!