dimanche 19 août 2007

Dwayne III, le faux article

I hate everyone.

Dwayne, dans Little Miss Sunshine.

Signifié ; signifiant ; passons au contexte.

On avait déjà parlé de Little Miss Sunshine sur ce blog (souviens-toi public), et depuis, j'ai souvent eu l'étonnement de constater que ce que je pensais être un p'tit film bien sympa mais bien inaperçu. Et là, Moudi de réfléchir intensément à ce qui pouvait le lier – ou pas – à des gens qui ont – ou pas – les mêmes goûts que lui. Mais j'ai la flemme de développer ce sujet très intéressant, vous le ferez vous-même.

Oui car, pour le moment, je pense juste à mon voyage proche, puisque je pars demain chez ma mamie à Granville (c'est beau, viendez à Granville), puis à Saint-Malo lundi pour retrouver... Luciole et Lapin Blanc, pas moins que ça ^^ (et même d'autres gens, il paraît [et même des filles, il paraît aussi !]). Je ferai un compte-rendu en revenant, peut-être... ou pas.
Donc à bientôt pour de nouvelles aventures !!


Et puis, comme je vous donne aussi des nouvelles de mes zanimaux, sachez qu'une nouvelle portée (on les compte plus...) de cochons d'Inde a débarqué. Une portée immaculée-conçue apparemment, puisqu'on n'a aucune idée de comment la bête a trouvé ses quatre (enfin, cinq, avec un mort-né [trop glauque, ça...]) polichinelles dans le tiroir. On soupçonne un de mes grands frères. Sinon, j'espère que le Jésus des cochons d'Inde n'était pas le mort-né, sinon tintin pour l'émancipation des cochons à travers le monde "^^
Ah, et les minets ont ouvert les yeux ! J'espère que ça les aidera à trouver les mamelles de leur mère, parce qu'ils ont habituellement le sens de l'orientation d'une taupe dans le Sahara avec 3,4g d'alcool par litre de sang.

samedi 18 août 2007

Dwayne II, la soulignature

I hate everyone.

Dwayne, dans Little Miss Sunshine.


Dwayne n'aime pas les gens. Mais Dwayne aime souligner. (Donc les gens n'aiment pas souligner, dirait sans doute Socrate)
Le soulignage (ou la mise en italique, en lettres capitales, en gras, ou entre guillemets, dans des significations équivalentes) m'a toujours beaucoup interpellé (c'est le but, dugland [oh !]), et cela m'a rappelé un cours de français de première (deuxième année de lycée, les Québécois, hein [la première, c'est la seconde, bien sûr]), un peu ahurissant. On étudiait un texte magnifique, que vous connaissez certainement.

hop, recopitage* :

EL DESDICHADO

Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule
Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le
Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La
fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.



(gnaaaa gnaaaaaaa gnaaaaaaaaaaaaaaaa tellement bon...)

La question de la prof était : pourquoi certains mots sont en italique ?
Beaucoup de suppositions, mettant en valeur les graaandes connaissances des jeunes lycéens sur les figures de style, genre "oh, serait-ce l'hyperbole d'une antonomase euphémisant des termes oxymoriques mais zeugmatiques ?", ce à quoi la prof répondait toujours un "non" de plus en plus navré. Au bout de quarante longues secondes tendues comme une ficelle de caleçon, elle consentit enfin à nous livrer le graal, le bijou de connaissance que nous fantasmions et redoutions tant.

Quand on souligne un mot, c'est pour montrer qu'il est important.

Croyez-le ou non, je me suis senti plus intelligent en sortant du cours. Et ce n'était pas un mal.



*"Le recopitage TUE le livre", ai-je toujours lu à la fin de mes livres scolaires. Ça me faisait trop flipper. Dix ans pour comprendre que le papier n'allait pas exploser si j'avais l'audace de le passer à la photocop.

vendredi 17 août 2007

Dwayne I, la haine

I hate everyone.

Dwayne, dans Little Miss Sunshine.


En ce moment je hais les gens. Et c'est bon ! si seulement vous – lecteurs sensibles et intelligents – saviez à quel point c'est bon, parfois, de se dire que les gens sont juste crétins, qu'ils comprennent pas toute la puissance humoristique, émotionnel et cognitive en vous, et que vous êtes au-dessus des autres, juste par le fait que vous savez bien que LA personne que personne n'aime, c'est vous, et personne d'autre.

La... Ma vie est belle :D


(du coup, une bouteille de champomy et un nouvel avatar msn :

)

jeudi 16 août 2007

La pas belle et le pas bête

C'est merveilleux...

... nous dit la blonde Naomi Watts face au soleil couchant, accompagnée de son ami primate de 30 mètres de haut qui vient de bourriner trois tyrannosaures. La question est maintenant la suivante : dois-je m'effrayer de voir plus de sentiments et d'intelligence dans les quelques octets du baboune que dans les 65 kilos (poitrine comprise) de la demoiselle ?

...

Non, à vrai dire, je ne crois pas. Il est même très rassurant de voir que, à côté de starlettes de plus en plus fades (même si Scarlett Johansson kyaaaaaaah), on a toutes une ribambelle d'ingénieurs de l'ombre, qui travaillent à rendre l'image toujours plus inspirée, toujours plus belle, toujours plus humaine... et puis Kong n'est pas blond, lui ; c'est un avantage certain.

dimanche 12 août 2007

Les Bozo, les pop-tarts



En corollaire de mon précédent article, je ne pouvais QUE vous faire partager ce monument de l'histoire télévisuelle du Québec. :)
Pour la minute culturelle, les "pop-tarts" c'est des petites tartelettes fourrées aux fruits avec un glaçage par dessus. Ont fait le bonheur des petits Québécois et la fortune de nombreux dentistes.

Le beurre de pinottes et autres québécoiseries

-tu
Suffixe interrogatif

Sleeping bag
Sac de couchage

a'soir, a'matin
Ce soir, ce matin

T'es mieux de...
T'as (pas) intérêt à...

Moué, toué
Moi, toi (proverbe bien connu : "Tout ce qui est tatoué est à moué")

Fin
Gentil (pas forcément intelligent, par contre, contrairement à notre "fin" '^^)

Pis
Et puis

C'est ça.
Equivalent de "m'enfin voilà quoi"

Esti d'câliss d'criss la marde
Zut alors

Pogner
Attraper, prendre (dans beaucoup de sens, genre pogner un rhume)


Equivalent du "quoi" de fin de phrase

M'a
Je vais

Laisse faire
Laisse tomber

Chix
Pouffette

Pétard
Chix de haut niveau

Chum
Petit copain

Ouin
Oui

Beurre de pinottes
Tueur de régime (il m'en reste encore les trois quarts, sur le kilo que j'ai ramené ; vous pouvez compter les calories !)

Chuis pas capable de
J'arrive pas à

Oh my god.
Oh mon dieu.

Check
Oui, l'aérofrein arrière gauche du Faucon Millénaire est opérationnel, Chewbacca. (ou plus quotidiennement, et plus québécoisement, "Regarde")

Patin à roues alignées
Roller (Les Québécois ont un rapport avec l'anglais un peu compliqué [et je vous parle pas des rapports avec l'Anglais !], mais pas plus que les Français)

Full
Très

Cute
Mignon (va généralement avec le précédent, ne serait-ce que pour l'assonance)

Soulier
Chaussure (on a parfois des roches dans les souliers)

Il fait pitié
Difficile à traduire ! Ce n'a pas du tout un sens péjoratif, c'est juste "Il fait pitié, il a l'air malheureux, j'ai envie de lui faire des calins pour le consoler". Mais c'est sûr que la première fois qu'on m'a dit que je faisais pitié, je l'ai mal pris.

Exemples :
" Hey, tu viens-tu faire un tour dans mon sleeping bag a'soir ?
- T'es mieux de pas m'toucher, toué.
- Oh mademoiselle ! Que de rudesse dans vos paroles ! N'auriez-vous point été plus civile de m'esconduire délicatement, sans que vous ne piétinassiez mon cœur fougueux ? Ah ! Cruelle jeunesse, qui à trop s'enflammer, sema l'hire de ma bien-aimée, et la déchéance de ma vertu !
[le Québécois, quand il veut, n'est pas obligé de parler comme un paysan calvadosien des années 50]
- Ben c'est pas si pire, mais... tsé, t'es bin fin, pis t'es drôle, et pis tout, mais euh... enfin c'est ça.
- Ouin, laisse faire, là. Tabarnak quand c'est-tu que m'a pogner un pétard moué ?"


"Esti où t'as mis le beurre de pinottes, là ? Chuis pas capable de le pogner.
- Là, là !"
[sic]

"Oh my god, check ça ! Miku qui fait du patin à roues alignées sur Youtube !
- Oooooh il full cuuuuuute !
- Oooooooooooh il s'est pris dans le soulier d'un monsieur et il est tombé !
- Ooooooooooooooooooooooh il fait tellement pitié !"
[Ouin, mes amies aiment les star de J-pop et les admirent comme s'ils étaient des enfants de 5 ans, mais elles sont gentilles ^^]


Lexique extrèmement minimaliste, et réduit à ma courte expérience avec deux jeunes teen agers mignonnes comme tout (ce qui n'a aucun rapport, je vous le concède). D'ailleurs y'a pas grand vocabulaire dans ce lexique, mais ça vous donne une petite idée de comment qu'on parle en ce moment à Montréal. Pour le reste, allez à un concert des Cowboys Fringants ou écoutez (ouais ! la télé au Québec, ça s'écoute !) les têtes à claques !

samedi 11 août 2007

La minette, les minets, la famille

"Beuuuuuurk"
Ma petite sœur

"Mon canapé ! Mon canapé !"
Ma maman

"Bon, qui se dévoue pour les jeter contre le mur ?"
Mon papa

Il y a deux jours, alors que je n'étais pas tout à fait remis de mon retour, je m'étais installé douillettement sur le canapé pour refinir Kingdom Hearts 2 sur PS2 (mais attention, en mode "difficile" cette fois pour que j'aie presque pas l'impression de gaspiller mon temps). Minette 2 (la chieuse) qui avait pris un peu de bidon récemment, en profita alors pour s'installer à côté de moi, après avoir fouiné un peu partout dans la maison en quête d'un endroit confortable. Et c'est là que, dans le sang et les miaulements infernaux, une espèce de boule noire dégueulasse est sortie d'un endroit que par respect pour ma mère (qui est très sollicitée sur ce blog ces derniers temps, on dirait) je ne citerai pas ici. Puis, après plein de sang et de miaulements, une autre boule est sortie, grise. Puis, après encore plein de sang et de miaulements, une autre, tigrée. Puis, après encore plein de sang et de miaulements, une autre, re-noire. Puis, après encore plein de sang et de miaulements, une autre, re-tigrée. Et puis là c'était fini, ce qui soulagea beaucoup tout le monde, pour diverses raisons (moi parce que j'avais mal pour la pauvre bête, vous me connaissez...).

J'ai donc (je dis donc mais en fait ça se voyait sur la photo, n'est-ce pas -___-) l'immense plaisir de vous annoncer la naissance de 5 petits châtons adorables, qui sont tous à donner si ça vous intéresse ! On les a provisoirement nommés Fabien (comme mon frère), Thomas (comme mon frère), Quentin (comme moi, ben oui), Jeanne (comme ma sœur) et Pascal (comme mon papa, il est peut-être plus remplaçable dans la maison que ma maman, je ne sais pas [et ne tenterai pas d'évoquer la question à table]), bien qu'à l'examen préliminaire j'ai eu l'impression que c'était tous des jeunes gens (pluriel de "jeune homme" dixit le prof de latin de Lulu, si je me souviens bien...), ou alors les minettes sont faites très bizarrement à leur naissance.

Bon, je m'arrête là avant de faire un VRAI blog cucul sur les chats -__-", le genre que mon idôle Boulet démolirait à coup de hache (je n'ai pas retrouvé le post en question sur son blog, mais je me suis pété un pur fou rire devant ce post-ci, le genre pas discret du tout à presque 4h du mat', ce qui ne m'était pas arrivé depuis... sans doute la dernière fois que j'ai lu ce post !! [mais tout le monde ne peut pas comprendre à quel point un zombie qui porte une tête de sanglier empaillée peut être hilarant]).
La conclusion est donc : viendez prendre les chats. Ou je les donne à mon père.




Ô gloire, Edith (tiens, ça faisait longtemps que ma déconneuse de co-rédactrice n'avait pas montré le bout de son nez mutin :D) a trouvé le post en question ! Il se trouve très exactement ici.

Et bon maintenant, on va dormir, parce que bon, c'est pas sérieux tout ça. (Mais j'aime pas dormir avec Edith, elle pique)

Le retour



(JdA et GdG, coulés dans le bronze à Montréal, à quelques dizaines de mètres de distance)

"Alors c'était comment ?
- Euh... une question plus précise steuplaît.
- Tes copines étaient gentilles ?
- Bah oui eh ! ziva l'autre, eh...
- T'as bien mangé ?
- Ben euh, ça dépend, ouais quoi.
- Ils parlent comment les Québécois ?
- Ben ils parlent français, et ils disent tabarnak, quoi.
- T'as vu de belles choses ?
- Ben oui oui, enfin plein de choses c'est sûr.
- T'es pas très causant.
- Bah, chuis un peu fatigué là, l'avion, le train, tout ça.
- Mais enfin, c'était dépaysant, non ?
- Euh..."

Québec est une des plus européennes (et des plus belles, ceci n'expliquant pas forcément cela mais un peu quand même) des villes d'Amérique du Nord, Montréal est incroyablement cosmopolite, les Amérindiens roulent en 4x4, et il n'y a pas une seule influence américaine (du style champ de maïs ou Wal-Mart) que je n'aie pas déjà vue mille fois dans mon enfance bercée aux séries et films américains.

Donc non, maman, je n'ai pas été tellement dépaysé.
Mais c'était très bien quand même.

samedi 4 août 2007

L'hier (et l'aujourd'hui, forcement), le depart



Hier, dans les couloirs sordides et etouffants du metro montrealais, un Noir entre deux ages, habille elegamment malgre sa pauvrete manifeste, faisait revivre dans mes souvenirs de collegien ,par quelques notes de guitare, la celebre ballade des Beatles ; comme un vieux cliche de la Nouvelle-Orleans.
Je n'aime pas ecouter les paroles des chansons anglaises – c'est un grand tort certainement – et seul le titre me frappa l'esprit. La veille, en effet, dans mon lit, ecrase sous la chaleur estivale, je me lamentais des paysages que je n'avais pas admires et des amis que je n'avais pas pris dans mes bras ; je me lamentais de ce que j'avais rate et des souvenirs que je n'aurai pas en rentrant en France, de la derniere fois que je verrai cette ville, de la derniere fois que je verrai mes amis, le tout etant bien sur inextricablement lie. Mais dans le metro, quelques minutes seulement apres m'etre separe de deux jeunes adorables jeunes gens, apres avoir goute encore un bout d'amitie, ce fut comme une bouffee de plaisir qui me prit le corps, tandis que je me rememorai les meilleurs moments de mon voyage, dont la liste serait trop longue ici.
Au fond de moi, je ne comprendrai peut-etre jamais la difference importante entre "plus jamais" et "plus tard", entre un adieu dechirant et un doux au revoir. Mais, eh bien, il suffit de penser au temps qu'il me reste...

Les pensees

...

(pensees profondes de moudi qui se dit que ca devient lourd de chercher une citation pour illustrer ses pensees profondes)