samedi 4 août 2007

L'hier (et l'aujourd'hui, forcement), le depart



Hier, dans les couloirs sordides et etouffants du metro montrealais, un Noir entre deux ages, habille elegamment malgre sa pauvrete manifeste, faisait revivre dans mes souvenirs de collegien ,par quelques notes de guitare, la celebre ballade des Beatles ; comme un vieux cliche de la Nouvelle-Orleans.
Je n'aime pas ecouter les paroles des chansons anglaises – c'est un grand tort certainement – et seul le titre me frappa l'esprit. La veille, en effet, dans mon lit, ecrase sous la chaleur estivale, je me lamentais des paysages que je n'avais pas admires et des amis que je n'avais pas pris dans mes bras ; je me lamentais de ce que j'avais rate et des souvenirs que je n'aurai pas en rentrant en France, de la derniere fois que je verrai cette ville, de la derniere fois que je verrai mes amis, le tout etant bien sur inextricablement lie. Mais dans le metro, quelques minutes seulement apres m'etre separe de deux jeunes adorables jeunes gens, apres avoir goute encore un bout d'amitie, ce fut comme une bouffee de plaisir qui me prit le corps, tandis que je me rememorai les meilleurs moments de mon voyage, dont la liste serait trop longue ici.
Au fond de moi, je ne comprendrai peut-etre jamais la difference importante entre "plus jamais" et "plus tard", entre un adieu dechirant et un doux au revoir. Mais, eh bien, il suffit de penser au temps qu'il me reste...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je déteste dire au revoir aussi. Je ne sais pas comment faire pour que ce ne soit pas douloureux. A croire que j'ai peur que l'au revoir devienne insensiblement un adieu à chaque fois.

"Prolonger les adieux ne vaut jamais grand chose ; ce n’est pas la présence que l’on prolonge, mais le départ."
Princesse de Bibesco, le Sapin et le palmier

Anonyme a dit…

Désolée...

Moudi a dit…

luciole > très belle citation... je devrais y penser bien plus souvent... vivre dans l'appréhension de l'avenir, comme je fais toujours, c'est vivre un long et douloureux départ à tout moment. Enfin bon...

anonyme > ton désolée ressemble tellement au "désolée" de Ju, je suis sûr que c'est toi ! (quoique... Eliane serait bien de ce genre aussi)
Enfin, y'a pas à être désolée dans les deux cas... c'est comme ça !