samedi 29 septembre 2007

La vie moins trois minutes

free music


Après avoir passé une heure à écouter With or Without you (et à essayer de la chanter sans réveiller mon coloc/cousin, hum) dans une dizaine de versions différentes (j'aime beaucoup la version toute douce de Keane [je veux un synthé !!], et celle-ci au-dessus), je me sens tout de même obligé de greffer un bout de confession supplémentaire à l'article précédent (c'est mon blog, c'est mes histoires, c'est mon cul).
J'écris parfois des nouvelles. Enfin le début, généralement, après je galère tellement à écrire la suite que j'abandonne. Y'en a aussi beaucoup que j'abandonne avant d'avoir de les avoir commencées. C'est grotesque ; c'est comme ça. Anyway, le point est qu'un élément se retrouve quasi-constamment dans tous ces projets de nouvelles, la mort du perso principal en guise de conclusion. Cela n'est pas anodin, dans l'exercice de la nouvelle, et je dirais même que ça influence totalement son écriture. Il ne s'agit alors généralement que d'expliquer en quoi le personnage doit mourir, inéluctablement. Quelques heures, quelques semaines, toute sa vie, peu importe, du moment que je le mène où je veux qu'il arrive. Généralement en souffrant, parce que bon.
Peut-être est-ce simplement que faire souffrir mes personnages est une stupide revanche sur ma vie — ma petite sœur a eu largement sa part, de ce point de vue. Peut-être est-ce aussi que je n'aime pas laisser un personnage en suspens, abandonné dans un néant, une non-vie que personne ne contrôle. Ou peut-être est-ce juste ma façon de voir la vie, un escalier lent et tortueux, menant à l'inévitable, et que je ne peux pas m'empêcher de la retranscrire sur le papier comme je la perçois, comme de misérables petits répliquats de moi-même, comme une traînée de canetons boiteux derrière leur mère.
Il ne faut pas se leurrer... on voit ce que l'on veut voir dans une fiction. Je ne sais pas ce dont Alan Ball m'a parlé dans son histoire. Je sais que j'y ai vu beaucoup de choses qui étaient déjà en moi, et qu'il n'y a qu'un cadavre que j'ai pleuré, à la fin.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

"le point est qu'un élément se retrouve quasi-constamment dans tous ces projets de nouvelles, la mort du perso principal en guise de conclusion."
--> Curieux, non ? Si tu voulais changer un peu, tu pourrais essayer d'écrire une nouvelle comme ça jusqu'à la fin (= la mort du personnage)... et d'enlever la fin après.

"Il ne s'agit alors généralement que d'expliquer en quoi le personnage doit mourir, inéluctablement."
--> Va savoir pourquoi, ça me fait penser à Virgin Suicides.

Anonyme a dit…

J'ai repensé à quelque chose depuis tout à l'heure.
"J'écris parfois des nouvelles. Enfin le début, généralement, après je galère tellement à écrire la suite que j'abandonne."
--> Et pourquoi ne pas faire quelque chose rien qu'avec des débuts (plein de débuts, pas de fins, que des possibles, aucune porte fermée) ? Un peu comme dans Si par une nuit d'hiver un voyageur d'Italo Calvino.

Anonyme a dit…

rien que des débuts.....on a déjà ça ailleurs....on reste souvent sur notre "fin" !;-)