jeudi 27 septembre 2007

Les trois minutes



Vidéo-promo de la saison 5 de Six Feet Under (oui, Luciole, je te parlais de ça dans mon mail ! mais ça me paraissait tellement évident que j'ai oublié de préciser "^^)



La chanson toute simple (Sia - Breathe me)


Ce week-end, je me suis appliqué à un exercice fort délicat, dans lequel je pense toutefois avoir démontré ma maîtrise : oublier que j'ai une vie pendant plusieurs heures. Sitôt que mes parents eurent déchargé le bordel de chez wam dans ma nouvelle chambre rennaise, je sus que je n'aurais de repos tant que je n'aurais pas vu la dernière seconde du dernier épisode de la dernière saison de ma série favorite entre toutes, que j'avais commandée grâce aux sous de ma mamie que j'aime (réaction de ma maman : "ah, ça devait pas servir à rembourser la dette du voyage au Québec ?" mais les femmes étant ce qu'elles sont [vénales et insensibles aux passions naturelles des hommes], je n'en ai pas tenu compte).

La fin de cette série est particulièrement frappante, ce qui a poussé de nombreux fans à décréter que cet épisode était le meilleur épisode de série de tous les temps, paraît-il (enfin d'après le réalisateur, mais les réalisateurs étant ce qu'ils sont, etc.). Je ne suis certes pas loin de cet avis. La fin de la série, donc, est une accélération brutale de la narration : elle nous montre l'avenir concentré des principaux personnages, c'est-à-dire quelques mariages, et surtout leur mort, à tous, un par un. Les personnages prennent des rides sous nos yeux, et en trois minutes portées par une très belle chanson (la même que dans cette excellente vidéo promo), j'ai vu tous mes personnages favoris tomber à la suite, pleurés par les leurs.
Dobby me parlait je ne sais quand des personnages dont elle lisait les vies, et qui avaient pour elle une existence propre, et même plus de réalité que des gens qu'elle voyait tous les jours. Il y avait sans doute de ça alors que je pleurais toutes les larmes de mon corps pour des personnages que je savais écrits, filmés, interprétés. Six Feet Under est définitivement une série sur notre qualité d'être mortel, fini, et Alan Ball ne pouvaient pas mieux le montrer qu'en mettant un terme à ses créations, en trois minutes magistrales et perturbantes. Et j'ai pleuré, et j'ai pleuré... et ça m'a fait du bien, parce que pleurer est un de mes petits plaisirs, dont le principal intérêt, au-delà de son imprévisibilité étonnante, est de me faire sentir très, très vivant. SFU bouscule et fait mal — je ne suis pas remis.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Arf, j'ai pas vu la dernière saison ... je ne suis donc pas aussi fan que je le pensais ... je vais aller me pendre ...
mais non, je rigole !

Anonyme a dit…

<-> Six Feet Under :
Elle est bizarre, cette vidéo. J'ai reconnu les personnages, mais ça ne m'a pas donné très envie de voir la saison. Cela dit, je n'ai vu que la saison 1.