mardi 16 octobre 2007

Les Musclés, les hormones

Pourquoi l'amour finit-il mal ?

Les peines de cœur pourraient-elles avoir des causes « médicales » ?

Et si la neurobiologie permettait de mieux comprendre la rupture amoureuse ? Dans son livre, Où est passé l'amour ?, Lucy Vincent décrypte ce qui sépare les deux sexes.

L'amour semble fonctionner selon des processus biologiques bien établis. Si un homme et une femme décident de s'unir, ce n'est jamais par hasard...
Lucy Vincent : Nous sommes génétiquement programmés pour cette rencontre. Le comportement amoureux est né afin d'assurer la reproduction de l'espèce. Pour survivre, le bébé a besoin de ses deux parents pendant les trois premières années de sa vie. A l'origine, il était une proie facile pour les bêtes. Sa mère ne pouvait le laisser seul pour aller chercher de la nourriture. Il fallait donc qu'elle reste en couple avec le père, qui se chargeait de cette mission.

Pourquoi au début lorsque l'amour est intense, on remarque peu les défauts de l'autre ?
Quand un couple s'embrasse ou éprouve un orgasme, il y a libération d'ocytocine, un neuromodulateur qui procure une sensation de bien-être. Des zones cérébrales sont mises en sommeil. Et l'activité de l'amygdale cérébrale sont modifiée : cette sentinelle du cerveau repère une menace et met en œuvre des stratégies pour y échapper. Pourquoi faut-il qu'un homme et une femme ajustent leurs amygdales cérébrales respectives pour se fréquenter ? Parce que le sexe masculin et le sexe féminin sont des étrangers, voire des menaces l'un pour l'autre, et qu'ils doivent aménager un terrain d'entente pour la reproduction !

Comment est-il possible, par la suite, d'être exaspéré parce qu'il ne ramasse pas ses chaussettes ou parce qu'elle achète trop de robes ?
L'amygdale fonctionne comme un interrupteur. Lorsque ce dernier est sur « off », fini l'aveuglement ! La contraception a permis aux femmes d'avoir d'autres objectifs que celui d'enfanter. C'est pourquoi les critères des sélection des femmes ont changé. Avant, elles cherchaient un homme exhibant des signes de puissance, susceptibles de les entretenir. Aujourd'hui, comme elles travaillent et perçoivent un salaire, elles recherchent plutôt des hommes qui vont aider à la maison et faciliter leur vie professionnelle. Nous sommes dans un tournant de l'évolution. Le profil biologique des hommes a changé.

De quelle manière ?
L'homme nouveau n'est pas dominateur. C'est ce type d'homme que les femmes recherchent plus ou moins inconsciemment pour procréer, non plus le mâle dominant, version « reproducteur », mais la version « parent », une valeur sûre en termes de présence et de fidélité. Des études ont montré que le fait de s'intéresser aux enfants était lié à un taux de testostérone plus faible. La baisse est d'environ 33% chez les nouveaux pères par rapport à celui relevé en fin de grossesse. Cela n'est pas toujours vrai.

Autrement dit, les hommes se féminiseraient et les femmes se masculiniseraient. Et l'amour ?
L'amour existe car les deux sexes sont différents. S'ils se mettent à se ressembler, si leurs deux cerveaux se mettent à fonctionner de façon similaire, le besoin d'amour n'existera plus. On pourra vivre côte à côte, remplir ensemble la mission de parents, vivre dans une entente intelligente et sans passion. Nous allons sans doute vers une société où l'amour et le sexe seront moins prédominants.


Extrait du TV Hebdo de y'a une ou deux semaines



TV Hebdo, c'est merveilleux. Quand tu ne peux pas dépenser tes précieux sous dans un magazine people, un magazine féminin, un magazine cuisine, un magazine technologies, un magazines nanimaux, un magazine soin du corps, un magazine mots croisés et accessoirement un magazine TV, bah TV Hebdo il est là pour te venir en aide gratuit avec ta Presse de la Manche (la Presse de la Manche c'est merveilleux aussi, un monument en l'honneur des chiens écrasés). Et c'est quand même rassurant que ce concentré de bonnes choses est tiré à 1 725 693 examplaires (OJD 2006) pour une audience totale de 5 477 000 (AEPM 2006), comme ça tous ces gens sont renseignés en même temps sur les grandes avancées de l'humanité.
Tiens, disons, par hasard, cet article. Bon je l'ai pas pris par hasard, c'est celui qui m'a poussé à étrangler des petits chatons pendant tout un week-end (rassurez-vous, j'en avais sous la main). Pour continuer dans l'esprit de ma note sur le rugby, j'ai tendance à m'affoler, depuis que je m'ouvre aux sciences humaines (particulièrement cette année mais quand même un peu depuis que je suis tout petit et que je tapais mes petits camarades qui regardaient les Musclés pour leur apprendre à sortir du système [nan, ça n'a pas beaucoup changé]), que l'on laisse les médias nous manipuler chaque jour un peu plus, ou simplement que l'on laisse des magazines grand public abscons et inintéressants à en crever interviewer des biologistes pour nous parler de la place de l'amour dans la société (sous-entendue occidentale, voire française).
Nan mais faut pas déconner, quoi. Que cette dame remarque qu'on a l'amygdale qui s'emballe dès qu'on nous tripote le kiki, soit. Qu'elle s'alarme qu'un bébé laissé tout seul dans la jungle amazonienne ait une durée de vie de deux heures et quart, encore soit. Mais qu'elle ne vienne pas nous pondre un grand bla-bla sur l'amour qui existera bientôt plus parce que les messieurs n'ont plus de poils aux cojones et que les femmes ont découvert un jour (merci les hormones de nous inculquer le Savoir) que sortir avec un mec qui a des biscottos et sait briser un parpaing en trois avec son menton sans les mains n'est pas forcément la meilleure idée à long terme quand on se dispute pour la couleur du papier peint. C'est du grand n'importe quoi, elle nous parle très vaguement de faits très vaguement sociologiques, mais elle nous assène avec une certitude hallucinante des explications complètement triviales à base (en vrac) de gènes et d'hormones.
Vous allez me dire que c'est une version raccourcie pour la circonstance, que la dame dit sûrement plein plus de choses dans sa longue thèse sur "Pourquoi qu'on est triste quand son copain il est plus amoureux" (oO), mais moi je lis ce qu'on me donne à lire, si elle avait trouvé ces dires inexacts ou pontuellement bouffis de suffisance et de certitude, elle les aurait changés.
Et vous allez me dire que bon, c'est pas grave, c'est une petite page entre une pub et l'horoscope, mais une connerie lue (ou écoutée, sur le même principe) par cinq millions de gens, c'est une grosse grosse connerie...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

bon la prochaine fois que je prends l'avion(y'a que là que je lis!)j'achète tévéhebbdo!!
t'as étranglé des minonnnnns!!!

Anonyme a dit…

Ca fait peur...

Anonyme a dit…

Tention hein ! Critique pas trop les gens qui font des thèses... :))))

Moudi a dit…

nigloo > mais non ça s'achète pas, c'est gratuit, c'est ça qui est génial maintenant, la gratuité de l'information, la démocratisation du savoir ! (genre "20 minutes" /o/)

Et les minous m'avaient provoqué.

luciole > j'aurais aussi pu résumer ainsi...

lapinou > bah oui les thèses c'est bien ! (mais c'est pas pour ça que j'en ferai une, remarque, quand je vois celles de mes profs qui traînent dans la bibliothèque... gniiii)
au fait, tu fais une thèse, toi ? sur quoi ? raconte raconte ! (je sais qu'il y a ton CV sur ton blog, mais il m'avait donné des palpitations quand je l'avais lu la première fois "^^)

Anonyme a dit…

Hum le peu que j'ai lu (oui je l'avoue je n'ai pas eu le courage de tout lire ^^) je trouve que c'est bien trop scientifique comme vision de l'amour et des ruptures ^^ je préfére ma vision des choses !