dimanche 29 juillet 2007

Le tourbillon

ÉGLISE SAINT-JEAN-BAPTISTE



Suite à l’incendie de juin 1881 qui détruit presque en entier le Faubourg Saint-Jean-Baptiste, y compris l’église Saint-Jean (1847), on demande à l’architecte Joseph-Ferdinand Peachy de construire une nouvelle église. Il en fera une œuvre magistrale qui sera bénie le 27 juillet 1884.

L’architecte trace d’abord le plan d’un édifice du XIIe siècle.

Il enferme les trois nefs sous un seul comble et dessine une voûte de lattes suivant la courbure de celle de Saint-Sulpice de Paris. Pour la façade, il reproduit, sans changements notables, celle de l’église de la Trinité de Paris, qu’il a visitée en 1879. Cette façade est agrémentée de 17 statues signées Michele Rigali. Ces statues ont été restaurées en 2003 par le Centre de Conservation du Québec. Le clocher est chapeauté d’une flèche élancée de 240 pieds, laquelle domine tout le côteau Sainte-Geneviève et le Faubourg St-Jean.


reste du blabla sur patrimoine-religieux.com


C'était plus l'fun tout à l'heure, quand c'était raconté par une jolie fille, étudiante en histoire et guide à ses heures perdues. Je suis resté plusieurs minutes à discuter ensuite devant la petite table de prospectus, sans oser lui demander de venir prendre un verre quelque part le soir (en tout bien tout honneur, elle était vraiment intéressante et j'ai vraiment d'autres choses en tête (j'en connais une qui serait peu contente que je l'appelle "chose" ^^) ). Analysons un peu tout ça, comme j'aime beaucoup me poser des milliers de questions sur mes propres réactions sans que cela m'aide le moins du monde à vivre mieux dans mon corps et ma tête.
Sur le coup, en sortant de la fraîche église pour replonger dans la moiteur tropicale de Québec, je me suis trouvé très stupide, à laisser derrière moi, encore une fois, l'occasion d'une soirée agréable, et peut-être plus. Et je me suis dit que, si j'avais été de meilleure humeur, genre mieux réveillé et avec moins de "choses" en tête justement, je serais plus facilement allé vers cette fille, et j'aurais osé (pouf, le mot est sorti !). Mais à l'inverse, une vraie mauvaise humeur m'aurait fait grogner ursiquement à son approche et elle ne m'aurait pas proposé une visite de l'église et j'aurais été très heureux ainsi et même que j'aurais économisé 5 $ de pourboire.
Mais plus que ça, j'ai compris que si j'avais attendu quelques minutes de plus j'aurais eu le temps de prendre courage ; de même, pourquoi a-t-il fallu attendre le dernier jour, à mon auberge de Montréal, pour rester à discuter avec des gens jusqu'à minuit ?

Des fois je me dis que j'ai un problème de temporalité dans mes sentiments. Toujours à accélérer ou à freiner mes élans. Finalement, il en vient que la violence de mes angoisses enfantines et la confusion des pensées qui enserrent mon cerveau entraînent le subtil déroulement des sentiments humains dans un puissant tourbillon dont ils ressortent aléatoirement, à un moment ou à un autre, illogiques, presque artificiels, et incompris.

Mais une fois que j'ai dit ça, bah ça m'avance pas tellement (c'est un peu ce que vous vous dites, avouez !). Alors j'attends le prochain jour où l'on m'accordera un peu de repos pour goûter à ma vie telle qu'elle devrait toujours être vécue et à mes sensations telles qu'elles devraient toujours être senties : spontanément, simplement, librement.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Inutile de pleurer sur ce qui est passé et qui ne peut être changé. Tu as eu un chouette séjour en général, une belle visite d'église en particulier, c'est déjà ça. La prochaine fois, la prochaine église, la prochaine jeune-fille, tu oseras. Ou la fois d'après. Ca viendra. Quand tu seras prêt, tout simplement. Et puis une histoire qui reste en suspense, c'est parfois plus joli qu'une histoire qu'on mène à son terme et qui tourne court.

C'est tout pour ce soir.

Anonyme a dit…

Trop dur pour un lundi matin... Tu survis ?

Anonyme a dit…

luciole > oui mais, c'etait pas un article pour pleurer, encore moins pour etre pleure. Mais tu as raison, et ca ne m'etonne pas que ce soit toi qui me le dises... (quelle tristesse ! tu ne m'etonnes plus ^^) mais ca me fait du bien qu'on me le dise, au moins.

lapin > j'avais pas capte que c'etait un lundi, en effet '^^
le concept de repos dominical, et encore plus de travail lundinal, s'est echappe de mon esprit depuis un moment...
et oui je survis, quand meme !!

Anonyme a dit…

Ce n'était pas un reproche, je ne t'ai pas reproché de te plaindre.
Les choses viennent parfois quand on ne les attend plus.