dimanche 22 juillet 2007

L'épopée

Se sentant étranger, Trumper se demande avec une totale surprise : Qu'est-ce que je fiche ici ? Il erre stupidement dans une bizarre rue munichoise, subitement incapable de traduire les enseignes des boutiques et les mots prononcés autour de lui, imaginant toutes les horreurs qui pourraient se dérouler en ce moment même en Amérique. Une tornade folle dévastant le Midwest emporte Biggie tel un fétu à tout jamais hors de l'Iowa. Colm est enterré sous une avalanche dans le Vermont. Cuthbert Bennett, buvant un coup dans sa chambre noire, se trompe de verre, ingurgite accidentellement un plein verre de Microdol-X, s'enferme dans les chiottes n°17, plonge dans la cuvette et tire la chaîne, s'expédiant au sein de l'océan. Tout ça pendant que Trumper s'envoie une bière forte a la gare de Munich après avoir décidé de sauter dans un train pour Vienne. Il est conscient d'avoir attendu ce moment de son périple pour envisager l'aventure du retour.
Ce n'est qu'une fois arrivé, toujours dans les vapes, a Vienne, qu'il comprend que l'aventure est un moment, non un endroit.


John Irving, L'épopée du buveur d'eau


Bon, c'est vrai que je n'ai pas vraiment imaginé que quelque désastre naturel se fût abbattu sur ma famille ou mes amis durant mon absence (ce serait par trop contraire à mon égocentrisme crasse), mais c'est vrai aussi que j'envisage en ce moment mon retour avec une inquiétude certaine (sans passer par la case "certaine inquiétude", eh ouais), mais c'est tout de même vrai que je ressens une certaine excitation (quand même pas une excitation certaine, quoique) pour mes quelques projets post-trans-atlantiquins (quand j'aurai repris le fer à repasser anti-gravité, je veux dire), mais c'est encore plus vrai que bien que Montréal me plaise moins que Prague (pas assez vieille, trop retapée), certaines Montréalaises (au hasard, les seules qui font la danse de la joie devant un DVD de j-pop dans une boutique douteuse du Chinatown local) me manqueront plus que certaines Praguoises (au hasard, la vieille qui m'a lancé un regard mauvais dans le tram après avoir tenté de me de déboîter l'épaule), mais c'est vraiment indubitablement vrai que je sais que je dois pas me prendre la tête et juste m'amuser (lapsus : j'ai écrit "m'anuser"...) du mieux que je peux , mais c'est encore plus inconcessionnellement vrai que ça me fait chier de n'avoir que ce temps si court, si court...


Et à part ça, j'ai lu quinze lignes de Harry Potter 7, c'est relou l'anglais. J'ai dit.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

bon moi je commente pas tout ce qui est "réfléchissure" !;-)
mais au fait,toutes tes p'tites betes de la maison te manquent pas?
T'aimes les "vieilles" tu parles beaucoup de vieilleries!;-)
Tu nous parles de ton" anus" humm ça devient bon....;-) bon j'ai assez dit de conneries moi!!

Anonyme a dit…

La vie dans son ensemble est courte. Alors profite, profite, profite.

Anonyme a dit…

Je suis en train de finir de relire le tome 6 de Harry Potter. Normalement, s'il se tient à notre arrangement, mon petit frère a dû acheter le 7. Il le lit et me le passe après. Il me tarde. D'un autre côté, je n'ai pas envie que ce soit fini...