mercredi 23 mai 2007

Le chacal, le re-zapping, la fascination

Ce connard-là, si je le retrouve je prends une barre de fer et je lui fous un coup dans la paillasse !

C'est dans ces termes que j'appris, en arrivant cet aprem à mon auto-école préférée, que mon directeur/moniteur préféré (qui me faisait partager le matin à 9 heures sa soirée de beuverie, à travers une sympathique haleine de chacal galeux) s'était barré, et que la police le recherchait. Il s'est barré avec la caisse de l'école, où qu'on mettait l'argent, et la caisse de l'école, une 207 toute neuve que les élèves n'avaient pas même eu le temps d'amocher (malin le mec).
Nous étions donc quelques uns, penauds devant la porte fermée, à attendre qu'un honnête moniteur vînt nous donner des nouvelles, et c'est ainsi que cet apprenti-boucher à la langue bien pendue m'apprit mon expression argotique du jour : la paillasse, le bidon quoi. N'empêche que je suis resté cinq minutes à me demander pourquoi il voulait bourriner le malheureux paillot d'un auto-écolier fugitif. À croire que les bouchers sont mieux renseignés que moi sur le vocabulaire anatomique, tiens...

(
Edith, membre fondatrice de Familles de France (si si), prévient les cœurs fragiles et les midinettes idiotes auto-proclamées que la suite est susceptible de pas leur faire plaisir... mais j'oblige personne à lire !)

Tout cela est une merveilleuse transition pour parler de ma nouvelle série fétiche, Dexter ! Michael C. Hall, qui incarne le superbe et bouleversant David dans Six Feet Under (Lapin blanc, je t'en supplie, dis-moi que c'est une icône gay !), y interprète un expert médico-légal de Miami, spécialisé dans les moquettes baveuses de sang, hyper introverti, assez handicapé des relations humaines et meurtrier de meurtriers à ses heures perdues. Libé en fait une bonne critique pour les détails, je voulais juste m'attarder sur un aspect par ailleurs essentiel de l'image : le SANG (tintintin !).
J'aime le sang. Je m'en rends compte cette nuit par mes choix à la télé : déjà (une fois n'est pas coutume, j'ai regardé tf1 !), trois épisodes de la saison 3 Grey's Anatomy (j'avais encore jamais vu, votre travail de propagande a été minable sur le coup, Dobby et E. :P), avec notamment une gamine franchement flippante, insensible à la douleur, qui s'agrafait les plaies elle-même puis retirait les agrafes avec les dents (Abigail Breslin, m'a rappelé ma mère, le p'tit bout de chou de Little Miss Sunshine, dont je ne cesserai jamais de faire la pub !) ; puis, sur canal+ sport, la moitié de Shaun of the Dead, un faux film de zombies britanniques (c'est les pires, ils bouillissent leurs victime avec de la menthe avant de les manger) complètement con et bourrin (le film, enfin les zombies aussi), avec une des meilleures scènes d'étripage-démembrage de couillon (un beau specimen de couillon d'ailleurs, si y'avait pas eu les zombies je l'aurais étripé-démembré moi-même) que j'ai jamais vues ! Ensuite, sur la même chaîne, un peu de Sheitan, film bizarre sur des weshweshniktareumeu en pérégrination dans un village sordide peuplé de satanistes énucléophiles ; puis (cette phrase est bientôt finie !!) un peu de zapping sans grande passion (et pourtant, NYPD Blue, Sex and the City, y'avait de bons trucs) ; pour enfin retomber sur mes pattes avec Dexter, l'anti-héros total, dont le regard est moins terrifiant que fascinant quand il (Dexter, enfin le regard aussi) plante sa perceuse dans le torse d'un alcoolique irresponsable adepte de la vitesse.
Oui, j'aime le sang. Un fluide vital, indispensable et tabou, caché en nous, dont on connaît l'odeur et le goût par cœur mais qui nous dégoûte d'autant plus... Une de mes nouvelles, qui date de mes seize ans, tourne autour de ça d'ailleurs, une fille amnésique, dans un bidonville, qui ne fait que cracher et pleurer tout le sang de son corps, jusqu'à en mourir. La joie, quoi. J'essaie de relire cette nouvelle... Je bute dans ma lecture, à toutes les lignes, un malaise . Des erreurs de syntaxe, des erreurs de narration, des erreurs d'écriture, des erreurs de vie, tout ce qui n'est pas totalement resté derrière moi. Et le sang rouge répandu sur ces pages, celui que j'imaginais sans le sentir sur ma peau blanche, c'était sans doute celui que d'autres à cet âge ont fait couler sous une lame de rasoir, avant de cacher les cicatrices sous cinq épaisseurs de vêtement en espérant secrètement que quelqu'un le remarque... Une giclée de sang, le sien ou celui d'un autre, c'est toujours la libération d'un malaise en suspens dans un esprit torturé.


(bon, j'avoue c'est pas mon mono alcoolique et fugueur qui m'a inspiré tout ça)

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Euh... C'est pas un peu glauque, tout ça ? Je passe pour une midinette idiote si je dis que moi, je ne supporte pas le sang et que ça me fait carrément paniquer ? Tes descriptions m'ont fait mal au coeur. J'ai beaucoup d'imagination.

Pour la peine, tu me conjugueras le verbe "bouillir" à tous les temps et tous les modes, na. Oui, je suis de mauvais poil. Je rentre de la fac et je suis crevée.

Moudi a dit…

Oui, ça se voit que tu es de mauvais poil "^^
Je n'avais pas l'intention de te donner mal au cœur. D'ailleurs c'est une chose que je comprends mal... Les blagues grivoises de mon tonton (je pensais avoir tout entendu, eh non) ou ramasser les crottes de la minette, ça ça me donne envie de vomir, mais le sang, c'est rien pour moi. Je me rends pas compte, désolé...

Je te fais de gros bisous en retard, repose toi bien (ouais c'est ce que t'es en train de faire, mais peut être que tu recevras mon souhait durant ton sommeil !)

(et bouillir j'l'avais fait exprès, roh !)

Anonyme a dit…

Tiens, j'ai réussi par la puisance de mon esprit (ou par la niaiserie de mon commentaire, on ne tranchera pas) à influer sur le cours de ton article et à faire intervenir Edith. De toute façon, même avec l'avertissement, j'aurais lu la suite parce que je suis curieuse comme, comme... commme je ne sais pas quoi*, mais elle m'aurait tout de même remué l'estomac.

* bon, pardonne-moi mais en ce moment, je travaille à fond sur la comparaison, donc de temps en temps, ça déteint !

Qu'est-ce qui est curieux ? Les chats, les écureuils, les élèves... Les lombrics assez peu. Première différence constatée entre les élèves et les lombrics. A noter que les élèves sont davantage curieux de la vie privée de leurs profs que de leurs leçons de grammaire.

"Comme c'est curieux ! Comme c'est bizarre! et quelle coïncidence !"

Moudi a dit…

Edith est toujours là pour protéger ses brebis sans défense... et ces temps-ci on sent vraiment ton travail peser de toute sa masse sur tes épaules, tu devrais (re)prendre des vacances petite luciole ;)

(sinon, ça va ta vie privée ? :D )

Anonyme a dit…

Pour l'icône gay je ne sais pas, par contre, en ce qui concerne le sang, et plus spécifiquement l'étripage, le sujet m'intéresse. As-tu déjà remarque que les films d'horreur étaient irréprochables sur la morale : les plus connards et les pires infects se font tjrs étriper le plus salement, comme si la punition divine était de mise ou comme si, finalement, ce genre de film était chargé de démontrer qu'il y avait bien une justice dans ce bas monde !

Anonyme a dit…

@ Moudi : Tout va bien, merci. Et pour les vacances, on attendra la fin du mois de juin. D'ici là, mémoire et lombrics.
@ Lapinblanc : Et tu trouves ça rassurant ?!

Anonyme a dit…

Et le chacal dans tout ça ? A part être fait comme un rat ?

Anonyme a dit…

"tu as du goût petite !" Six Feet Under, tu as du goût aussi! Très bel article, franchement. Surtout la fin (oui parce que bon, on s'en fout de ton auto-école pff :P). Même si c'est toi qui me force toujours à mettre des commentaires, je suis sincère. ^^

P.S. Je vais t'aider pour ta pub, LITTLE MISS SUNSHINE ROCKS!

Anonyme a dit…

C'est TRÈS cohérent, mes comms! Je t'emmerde (toujours autant)

Moudi a dit…

ju > oui oui, très cohérents ma chérie... je t'aime ! ;)

lu > toujours pas de nouvelles. Il a dû muer en musaraigne pour chasser les cobras dans une savane quelconque... (ah non merde, c'est la mangouste... mais la musaraigne est le vertébré au plus petit pénis (5mm), c'est déjà une belle vengeance)

la > oui, bonne remarque... pas que dans les films d'horreur d'ailleurs.
Les traitres meurent toujours. Quand ils sont gentils au fond, ils ont le temps de faire leur mea culpa au héros pendant qu'ils agonisent ; mais ils meurent quand même.